Metz Handball facile. Metz Handball en mode rouleau-compresseur. Metz Handball impitoyable. Le club de Thierry Weizman n’a fait, ce mercredi soir au complexe Saint-Symphorien, qu’une bouchée de Strasbourg Achenheim Truchtersheim (46-18). Les Dragonnes confortent leur leadership en championnat avant de basculer à nouveau sur la Ligue des Champions et les retrouvailles avec les Norvégiennes de Vipers Kristiansand.
Un derby pour Metz Handball entre deux chocs de Ligue des Champions. Après sa victoire face au Rapid Bucarest (33-22) et avant de défier Vipers Kristiansand, le triple champion d’Europe en titre, le club messin retrouvait son pain quotidien de la Ligue Nationale Butagaz. Face au promu Strasbourg Achenheim Truchtersheim, il n’a pas eu à forcer son talent. Le technicien messin, Emmanuel Mayonnade, avait d’ailleurs laissé sur le banc au coup d’envoi Hatadou Sako et son brelan d’as danois (Vinter Burgaard, Jorgensen et Hansen). Camille Depuiset a régalé dans les buts alors que Chloé Valentini faisait parler la poudre grâce à sa vitesse (4 buts lors des 30 premières minutes), malgré quelques échecs au tir. Kristina Jorgensen se montrait, elle, intraitable aux jets de 7 mètres (5/5 en première mi-temps) et le club de Thierry Weizman virait largement en tête au repos (25-8).
Kung-Fu de l’amitié entre Burgaard et Jorgensen
La deuxième mi-temps ne changeait pas de physionomie et Metz Handball récitait son handball face à des Alsaciennes impuissantes. Le score gonflait sous l’impulsion d’Emma Jacques et de Chloé Valentini (8 buts au total) plus efficaces. Louise Vinter Burgaard et Kristina Jorgensen enflammaient le complexe Saint-Symphorien sur un kung-fu spectaculaire pour le dixième but de la soirée de la demi-centre danoise (13 buts sur 14 tentatives dont 10/10 aux jets de 7 mètres). Les deux copines se trouvent plus que jamais les yeux fermés.
Manu Mayonnade faisait ensuite logiquement tourner et toutes les filles participaient à la fête pour un succès abyssale digne d’une rencontre entre l’Afrique du Sud et la Roumanie en rugby (46-18). Une petite adversité qui n’est sans doute pas la meilleure préparation pour la Ligue des Champions. Mais les partenaires de Sarah Bouktit sont tout simplement trop fortes, trop supérieures pour leurs adversaires en championnat. La musique sera-t-elle aussi mélodieuse en Ligue des Champions face à Vipers Kristiansand ? Sans doute pas. Mais cette nouvelle rencontre charnière entre deux formations qui ont déjà laissé trop de plumes lors des cinq premières journées ne manque pas de sel et s’annonce passionnante. Les Messines ont la possibilité de marquer les esprits et de prouver qu’elles ont retenu les leçons d’Ikast et Esbjerg.
Arnaud Demmerlé
