À l’occasion de la réunion trimestrielle du Conseil départemental, Patrick Weiten a rappelé l’importance de rouvrir des lignes de trains en Moselle.
« Si nous ne réglons pas le problème des lignes ferroviaires de proximité nous allons saturer nos traverses de village ». Patrick Weiten s’impatiente sur la question de la mobilité. Notamment sur les réponses apportées par la Région sur le rail. « Ils ont concentré tous leurs moyens sur le Luxembourg… Un sillon où on surdensifie l’activité de ce même sillon. La mobilité est déjà hyper saturée, l’habitat aussi, les prix de l’immobilier aussi. Si on veut une politique d’aménagement du territoire, on ne met pas des trains où il y a une saturation : il faut prévoir, précéder. »
Et quand on lui rétorque que le projet de réouverture des petites lignes a un coût non négligeable, il répond du tac au tac : « Combien ? On ne sait pas ». Et de lister : « il y a des voies ferrés où passent déjà les trains de frêt. Il y a des gares qui n’attendent qu’à être rouvertes, il y a des passages à niveau… Il suffit de ça pour dynamiser le territoire est-ouest au lieu de bourrer un territoire saturé sur le sillon nord-sud. » Actuellement, « on privilégie l’envoi massif de main d’oeuvre au Luxembourg pendant qu’on cherche du personnel qu’on arrive pas à trouver sur notre territoire ».
A31bis, Lorraine Aéroport et VR52
Le Département participe aux réunions d’étude avec la région et l’Etat pour décider de l’avenir du rail sur le sillon Forbach-Thionville. « En septembre, nous aurons les conclusions, mais je ne m’arrêterais pas à cette réponse. » Si la compétence appartient à la Région et que le dossier ne trouve pas un avis satisfaisant, « on continuera à se battre (…) c’est une question de solidarité territoriale », explique-t-il, rappelant que communes, intercommunalités et départements sont déjà d’accord pour participer financièrement à la réouverture des lignes.
En plénière avant le début des travaux, le président a aussi été une nouvelle fois très critique envers l’Etat qui « abandonne » les départements, rappelant les investissements et charges de la Moselle qui augmentent. En 2025, le département consacrera 44,3 millions d’euros au patrimoine routier. « Car la mobilité conditionne l’accès à l’emploi, à la santé, à la culture. Elle créée de la richesse ». Entre autres dossiers de mobilité qui doivent avancer pour Patrick Weiten : la VR52 (« on la veut, c’est 30 M€ et c’est indispensable »), l’A31 bis (« si ça ne se décide pas cette année, on en prend pour 10 ans ») ou encore Lorraine Aéroport (« une étude a été faite, il faut capter de nouveaux clients jusqu’en 2030… mais ça n’a jamais été fait »).