La tête de liste d’Horizons pour la Moselle, Anne Boucher, a dévoilé les noms et les ambitions du parti pour les Sénatoriales.
Quelques jours après la présentation des ambitions du PS pour les Sénatoriales 2023, avec la tête de liste Michaël Weber, au tour du parti Horizons (centre-droit) de se mettre en ordre de bataille pour les prochaines échéances.
Derrière Anne Boucher, Jean Zordan (maire de Valmestroff), Amandine Laveau-Zimmerlé (conseillère à la ville et l’Eurométropole de Metz), Pierre Cuny (maire de Thionville), Ghislaine Melon (maire d’Ennery), Dominique Ferrau (maire de Behren-Lès-Forbach) « et une 7e place encore en arbitrage », précise la tête de liste qui indique « préparer, avec ces élections, le choix d’Edouard Philippe en 2027 ». Face à une droite à plusieurs têtes et une gauche qui essaye de s’unir, Pierre Cuny estime qu’il s’agit là « de la seule offre crédible au centre ».
« Les électeurs ont besoin de nouvelles têtes, d’une offre nouvelle » confirme Anne Boucher. « Elle permettra d’être au plus proche des maires afin de leur donner une place centrale : c’est la volonté d’Edouard Philippe », ce qui « permettra d’élire un maximum de sénateurs » Horizons.
Horizons sans la majorité présidentielle
Choisie comme tête de liste, la présidente du comité de Boulay-Moselle et ex-LR Anne Boucher n’a pas obtenu le soutien des partis de la majorité présidentielle Renaissance et MoDem, qui ne présenteront d’ailleurs pas de liste en Moselle pour ces Sénatoriales. En coulisses, Renaissance préférait un grand nom de la politique, comme l’ancien président de Metz Métropole Jean-Luc Bohl, qui avait refusé de conduire le parti aux Sénatoriales. « Je préfère m’occuper de ma ville, Montigny-lès-Metz » concède-t-il à nouveau.
Accusée aussi de ne pas avoir tout de suite fait barrage au RN aux Législatives, elle se défend et dément avoir eu la moindre hésitation. Le choix d’Anne Boucher pouvait aussi s’avérer compliqué : elle, qui avait le soutien lors des Législatives 2022, de Jean-Marie Mizzon, François Grosdidier ou encore Armel Chabane, sera désormais opposée à la (aux ?) liste de droite pour ces élections. A noter que le siège LR du maire de Metz est aujourd’hui détenu par Catherine Belrhiti, qui sera en binôme avec Jean-Marie Mizzon en septembre.
Combien de sièges pour Horizons ?
En Moselle, le nouveau parti de l’ancien premier ministre Edouard Philippe semble bien prendre. Le maire de Thionville et président de la fédération départementale Pierre Cuny peut compter sur plusieurs grands noms en Moselle, comme Jean-Luc Bohl, ou la députée de Thionville Isabelle Rauch. Avec plus de 20 000 adhérents, le parti de centre-droit fondé fin 2021 mise sur ses nombreux comités municipaux pour s’appuyer sur les élus locaux en place.
Horizons compte aujourd’hui 4 sénateurs. En Moselle, le parti espère récupérer au moins une place dans les 5 sièges qui seront renouvelés cette année, dont deux sont déjà sûrs de changer : Jean-Louis Masson (droite), qui ne se représentera pas, tout comme Jean-Marc Todeschini (PS).
