Sécurité, écologie et sport pour tous à l’agenda de François Grosdidier

A l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, le maire de Metz François Grosdidier a fait l’état des lieux sur la politique et les grands chantiers.

C’est une année « à plein régime » qu’a prôné François Grosdidier, maire de Metz et président de l’Eurométropole, lors de sa conférence de rentrée ce vendredi. Après avoir rappelé la situation économique de la ville et sa résultante, l’augmentation des impôts pour compenser les « dépenses qui n’avaient pas été financés sous Dominique Gros, et ce malgré les économies que j’ai réalisé depuis 2020 », il a donné les grandes dates de sa politique.

A commencer par la sécurité et la tranquillité des Messins. « Une délinquance en hausse » qui a amené la ville à « poser des règles pour que la vie en collectivité soit possible ». Le recrutement du côté de la police municipale se termine, « une montée en puissance » associée aussi au recrutement d’opérateurs pour gérer les caméras de surveillance. De 163 en 2021, surtout dédiées à la circulation, elles sont passées à 225 en 2022, et désormais 330.

Gérer 1500 caméras sur toute la métropole depuis Metz

« Une fois le nouveau centre de supervision urbain (CSU) actif, on pourra gérer 1500 caméras sur toute la métropole », avec 170 nouveaux équipements installés par an. Des caméras qui aideront aussi à la propreté. D’ici au 1er juillet 2024, « nous serons à 70% de containérisation dans la ville », « le but est de ne plus voir de sacs poubelles dans les rues, un énorme défi ». Parmi les travaux, des nouveaux points d’apport volontaires sont en cours de création. Aspect sécurité et tranquillité aussi, le maire a répondu au collectif Poncelet qui parlait de nuisances nocturnes et de « zone de non-droit au centre-ville » : « à les écouter, je suis passer d’hyper-répressif à hyper-laxiste, s’amuse-t-il. Je pense qu’aujourd’hui la situation est apaisée. Je comprends leur demande mais c’est excessif. Le but n’est pas de fermer les boîtes de nuit où les patrons ont un comportement normal. Le problème c’est qu’au fil de la nuit, les gens veulent dormir mais le bruit est de plus en plus fort. Il faut réguler, faire de la médiation et si besoin de la répression. On essaie mais c’est difficile car des gens veulent dormir pendant que d’autres veulent s’amuser ».

Enfin, le troisième grand chapitre de ce mandat, « et des prochains », c’est le « sport pour tous ». Avec l’apprentissage de la natation et de la gymnastique. « Trop de jeunes ne savent pas nager à 13 ans », c’est pour cela qu’à la place d’une grande piscine olympique métropolitaine, le maire veut couvrir tous les besoins dans la métropole. Une piscine à Metz-Nord en juin 2024, une autre près de Jury au prochain mandat. Du côté du club Metz Gym, « la demande est énorme ». Ainsi, 10 millions d’euros sont injectés pour construire un « espace gymnique » à côté de la piscine Belletanche dès 2024 pour une livraison au prochain mandat.

Des grands chantiers sur plusieurs mandats

François Grosdidier a aussi rappelé les efforts de la municipalité sur tout un pan écologique, à commencer par la poursuite des travaux sur les pistes cyclables, la végétalisation des nouvelles constructions, la pose de panneaux solaires, la piétonnisation de certaines voies « qui ont eu un bon retour » mais qui n’appellent pour l’instant pas à d’autres projets de ce genre, ou la création de voies douces (avec notamment la nouvelle passerelle Wadrineau qui reliera Ban-st-Martin au Saulcy). « Avant la fin d’année, on bouclera les voies douces sur le ring de Metz, avec un premier segment qui se termine avenue Foch. Avec le boulevard Paixhans, ce ring doit s’offrir aux vélos ».

Du côté de la ligne C du Mettis, le projet va être étalé dans le temps. A l’été 2024, les tronçons aux extrémités seront construits, côté messin (place Mazelle à la place de Vigneulles) et du côté de Marly. Mais, le foncier au centre de la ligne n’est pour l’instant pas disponible, entre la place de Vigneulles et la rue Costes et Bellonte. La ligne A sera également étendue du côté de l’hôpital Robert Schuman, avec un chantier étalé pour minimiser la gêne.

Enfin, projet dédié au centre-ville, la Serpentine, le réaménagement de la rue Serpenoise, doit servir à améliorer le commerce dans une rue meurtrie par plusieurs départs. Après le déplacement de la colonne de Merten, les travaux commencent en ce mois de septembre pour s’achever en 2025. La ville doit gagner en attractivité avec ce projet, associé à celui du pavillon de la biodiversité au musée de la cour d’or en 2025, et la restauration des thermes antiques sous le musée en 2027.

Interview à retrouver dans notre journal du 1er septembre :

Jonathan Vaucher
Jonathan Vaucher
Journaliste Reporter d'Images. Présentateur de l'émission "Pixel Perfect".

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