« Bonne nouvelle », « chaos », « crainte », « soulagement » : les députés de Moselle ne sont pas unanimes quant à l’adoption de la motion de censure par l’Assemblée nationale.
Il ne sera resté que 90 jours à Matignon. Michel Barnier et son gouvernement ont été renversés hier, à l’adoption de la motion de censure par 331 voix pour. Une première depuis la chute de Georges Pompidou en 1962. En Moselle, les quatre députés Rassemblement National ont suivi leur chef de file et ont voté pour. Les autres, qualifient cette motion de censure de « chaos politique ».
Moitié pour, moitié contre
Ils sont 331 à avoir exprimé le souhait de voir le gouvernement s’en aller. Le texte a été voté par tous les députés RN de Moselle : Pascal Jenft, Kevin Pfeffer, Laurent Jacobelli et Alexandre Loubet.
En revanche, les autres députés mosellans n’ont pas souhaité voté pour cette motion de censure : Fabien di Filippo (LR), Belkhir Belhaddad et Ludovic Mendes (apparentés EPR), mais aussi Nathalie Colin-Oesterlé (apparentée Horizons) et Isabelle Rausch (Horizons et indépendants).
Dans l’attente d’un nouveau gouvernement
« Bernard Cazeneuve », « Lucie Castets » ou encore « Jordan Bardella »… ils ont tous en tête un visage pour le prochain (ou la prochaine) premier(e) ministre. En attendant, les députés se disent, pour la majorité, inquiets. « C’est préjudiciable de ne pas avoir de budget, de ne pas avoir de mécanisme pour protéger nos compatriotes », exprime Isabelle Rauch. « On a perdu trois mois pour faire un budget qui n’a ni queue ni tête », selon Laurent Jacobelli.
Pour Céline Leger, candidate aux élections législatives de l’été dernier sous l’étiquette NFP, « ça nous évite de subir le budget violent que Barnier avait préparé. C’est plutôt une bonne nouvelle ».
Michel Barnier ne sera alors resté que 90 jours à Matignon. Il a remis sa démission au président de la République qui lui, doit à présent nommer un nouveau Premier ministre.
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