Législatives : les outsiders de 2022, favoris de 2024 ?

La dissolution de l’Assemblée nationale entraîne de nouvelles élections. Les dates : le 30 juin et le 7 juillet prochain. Un moment de la vie politique qui sera révélateur pour savoir si les outsiders de 2022 étaient les favoris de 2024.

Avec la tenue des nouvelles élections législatives, les outsiders de 2022 deviendraient-il les favoris de 2024 ? La question est posée.

« On a déjà trois députés. On espère en avoir plus le 7 juillet. Nous allons nous déplacer auprès des Mosellans pour amplifier la mobilisation et avoir une majorité à l’assemblée nationale« , explique Frédéric Weber, membre du Rassemblement national.

Si on regarde les résultats des législatives de 2022, les candidats Rassemblement National sont arrivés en tête dans 3 des 9 circonscriptions de la Moselle. Mais les regards sont désormais tournés vers les seconds. Dans la Première circonscription, Grégoire Laloux arrivait derrière Belkhir Belhaddad avec 46,41% des voix. Un écart encore moins important dans la 3ème circonscription où la députée d’extrême droite Françoise Grolet talonnait l’insoumise Charlotte Leduc avec seulement 3 points en moins. Face à l’enjeu, certains députés sortants ont déjà annoncé leur candidature. C’est le cas d’Isabelle Rauch sous la bannière Horizons ou encore du député mosellan Les Républicains Vincent Seitlinger.

« En 2022, j’étais sorti avec 59% contre 41% pour le RN. Dans certaines circonscriptions en 2022, l’écart était plus serré. Ce sera encore plus difficile en 2024. Sur certaines d’entre elles, le score s’est joué à 200 ou 300 voix près« 

C’est aussi le casse-tête d’une nouvelle alliance pour la gauche. A l’échelle nationale, les appels à l’union se multiplient. En Moselle, le front se prépare. Dans un communiqué de presse, Céline Léger lance un appel : « A ceux du coin qui ne se résignent pas, n’hésitez pas à vous manifester… on va repartir en campagne ». Défaitiste en 2022, le socialiste Yoan Hadadi prend déjà le parti de faire barrage à l’extrême droite : « J’espère que la gauche sera rassemblée et capable de contractualiser. Qu’elle pourra dépasser les clivages, fut-ce temporairement pour offrir aux électeurs de gauche et pour donner de la force aux candidatures. On est Mosellans, avec cette politesse démocratique. On est capable de faire des choses ensembles. la Moselle a du clivage, des débats. Mais nous de sommes pas vulgaires, nous travaillons tous ensemble pour notre territoire.« 

La question se pose donc de savoir quelle va être la réaction des électeurs face au prochain scrutin. Suivre la tendance RN, renouveler leur confiance aux candidats de 2022 ou appliquer la stratégie d’Emmanuel Macron pour le placer au centre de l’exercice politique. 

plus de contenus du même auteur

Nos derniers reportages