Au terme d’une rencontre peu emballante, le FC Metz s’incline sur la plus petite des marges face à son rival Strasbourg (0-1). Les Grenats mettent fin à une série de quatre matchs sans défaite en championnat et une année d’invincibilité à domicile.
C’est un rendez-vous attendu par beaucoup dans le coin. Le retour en Ligue 1 marque aussi le retour des derbys. Pour cette 6e journée de championnat, c’est le Racing Club de Strasbourg qui faisait le déplacement dans un stade Saint-Symphorien à guichets fermés (plus de 27 700 spectateurs). Pour parvenir à s’imposer, László Bölöni jouait la carte de la continuité dans son onze de départ avec la paire défensive Hérelle-Candé ou encore son trident offensif Sabaly-Estupiñán-Asoro, comme lors de la victoire des Grenats face au RC Lens (1-0) le week-end dernier.
Le match n’aura pas été à la hauteur de l’évènement. Festival d’erreurs et d’approximations techniques étaient eux au rendez-vous. Une seule réelle occasion à se mettre sous la dent après 45 minutes de jeu. Elle est signée Matthieu Udol. Sur le coup franc de Fali Candé, Kévin N’Doram s’impose au second poteau et remet de la tête dans la surface. Le capitaine messin se jette sur le ballon mais est contré in extremis par Marvin Senaya (44e). Le premier tir cadré de la rencontre se fait attendre.
Metz joue moins mal mais est puni par Strasbourg
Le retour des vestiaires laisse espérer du mieux, et pourtant. Les approximations persistent de part et d’autre. Seules les occasions commencent à se faire voir. Il aura fallu attendre l’entrée des remplaçants pour cela. Sur un centre de Malick M’baye, la défense de Strasbourg renvoie le ballon sur Simon Elisor qui frappe. Matthieu Udol, encore lui, se jette mais voit Matz Sels s’imposer (70e). Des regrets, il y en a également sur cette action de Kévin Van Den Kerkhof, qui semblait avoir fauté, mais qui a pu continuer sa percée côté droit jusque dans la surface alsacienne. Son centre en retrait premier poteau trouve Malick M’Baye qui ne cadre pas (80e). Arrive l’heure de la punition. Sur le côté droit, Angelo trouve Habib Diarra qui croise sa frappe et trompe Alexandre Oukidja qui voit le ballon passer sous son bras (0-1, 83e). Strasbourg marque sur sa seule frappe cadrée du match.
Le score en restera là. Metz s’incline pour la deuxième fois de la saison et ne parvient toujours pas à s’imposer à domicile (deux nuls, une défaite). Les fins de série sont nombreuses pour les Grenats. Place désormais à la prochaine journée de championnat et un déplacement sur la pelouse du Toulouse FC, dimanche prochain (15h00).
On a aimé
Le show des supporters messins : pour ce derby face à Strasbourg, les supporters du FC Metz ont répondu présents. Ils étaient plus de 27 700 dans un stade Saint-Symphorien à guichets fermés. Les tifos et les chants étaient de sortie. Malheureusement, le score n’a pas suivi ce dimanche.
Un semblant de révolte venu du banc : il aura fallu attendre les premiers entrants pour voir le FC Metz faire mieux, ou moins mal. Arthur Atta, Simon Elisor ou encore Malick M’Baye, entrés à l’heure de jeu, ont permis de faire quelques différences au niveau des occasions. Un constat que l’on peut aussi attribuer à Kévin Van Den Kerkhof, entré à la 78e.
On n’a pas aimé
Le manque de jeu : les Messins savent subir, mais lorsqu’il s’agit de faire le jeu, la difficulté est au rendez-vous. Si la possession est à l’avantage des Grenats (52%-48), l’animation n’était à l’avantage de personne. Un manque d’inspiration qu’il faudra travailler, notamment à domicile.
Fin de séries pour Metz : cela faisait un an que les Grenats n’avaient plus perdu à domicile et cela faisait quatre matchs qu’ils n’avaient pas perdus en championnat (deux victoires, deux nuls). Malheureusement, ces deux séries prennent fin au pire moment, face à Strasbourg, qui lui continue sur sa lancée. Les Alsaciens ont remporté leurs quatre derniers matchs face aux Messins.
Une attaque absente : si Joel Asoro et Cheikh Sabaly réalisaient un bon début de saison jusque maintenant, ce match face au RCSA marque un peu plus les carences offensives d’un club qui peine à remplacer un joyau parti pendant le mercato. Le joueur le plus dangereux offensivement aujourd’hui ? Matthieu Udol, latéral gauche.
Photo : FC Metz