Ultra dominé, le FC Metz repart de Lens avec les trois points de la victoire (1-0). Joël Asoro a ouvert le score pour les Grenats, contre le cours du jeu (37e). Derrière, ultra solide défensivement, Metz a dégoûté un rival sportif incapable de convertir ses nombreuses occasions.
Le FC Metz s’attendait au pire au vu de son calendrier, et pourtant. Au terme de la 5e journée de Ligue 1, les Grenats repartent du Stade Bollaert-Delelis avec les trois points de la victoire (1-0) dans une rencontre ultra dominée par les Sangs-et-Or. László Bölöni a revu son effectif avec notamment les premières titularisations de Christophe Hérelle, Joseph N’Duquidi et Óscar Estupiñán. Très vite, les Lensois ont annoncé la couleur avec une possession, un jeu très offensif et une surface de réparation messine assiégée. Mais en face d’eux, les Messins prennent l’habitude.
Le RC Lens impuissant face à Metz
Alexandre Oukidja s’impose, les défenseurs messins trouvent le moyen de détourner chaque ballon ou presque et l’équipe continue de faire face aux adversaires avec un cœur énorme. Ce ne sont pas Jonathan Gradit (7e), Florian Sotoca (13e), Elye Wahi (16e) ou encore Angelo Fulgini (26e) qui diront le contraire. Alors que l’on s’attendait à revoir le scénario face au Stade Rennais (1-5) lors de la première journée de championnat, Metz surprend son monde. Comme lors de ses 18 derniers matchs, les Messins ont su faire le plus important : marquer. Après un gros travail physique de Cheikh Sabaly au milieu de terrain, l’ailier trouve Matthieu Udol sur le côté gauche. Le capitaine messin centre et Joël Asoro devance d’un rien son vis-à-vis et ouvre la marque (1-0, 37e). C’est sur ce court avantage venu d’ailleurs que tout le monde a quitté la pelouse à la pause.
Le scénario de la seconde période reprend les mêmes bases que la première. Le RC Lens est ultra dominateur et s’installe dans la moitié de terrain messine. Mais comme lors des 45 premières minutes, le FC Metz, béni par les Dieux du football, voit le manque de réussite adverse accompagner chaque offensive qui s’abat sur les cages d’Oukidja. Plus rien ne bougera au tableau des scores malgré les occasions d’Angelo Fulgini (58e), Faitout Maouassa (79e) et Andy Diouf (84e). Pire encore, les hommes de Franck Haise et notamment Elye Wahi ont pensé égaliser, mais le drapeau de l’arbitre assistant a signalé un hors-jeu provoquant un ascenseur émotionnel pour tout un stade (66e). Les statistiques impressionnent : 26% de possession contre 74%, 2 tirs à 31, 10 arrêts pour Alexandre Oukidja. Le FC Metz réalise le hold-up parfait pour la confiance et pour la montée en puissance d’un collectif exemplaire une nouvelle fois. Les Grenats sont provisoirement sixièmes de Ligue 1 en attendant les rencontres de dimanche. Quatrième match sans défaite également en championnat après la victoire contre Clermont (1-0) et les matchs nuls face à l’OM (2-2) et Reims (2-2). Les Grenats recevront le RC Strasbourg, dimanche prochain (13h00), au stade Saint-Symphorien pour la 6e journée de Ligue 1.
On a aimé
Alexandre Oukidja dégoûte tout un peuple : 35 ans et pas une ride sportive pour le portier messin. Le numéro 16 réalise une nouvelle partie de haute volée lorsque Lens a décidé de ne pas gâcher ses occasions franches. Les statistiques parlent encore pour lui : 10 arrêts pendant la rencontre. Il est le n°1, tout simplement.
La force de caractère du FC Metz : une nouvelle fois dominée dans le jeu et dans les occasions, les Grenats ne perdent pas pour autant. Regroupée en défense, l’équipe a démontré qu’elle pouvait se frotterà plus fort sans reprendre une valise comme cela a pu être le cas face aux Rennais. « Depuis Rennes, on a fait un grand pas en avant en termes de caractère » précisera László Bölöni en conférence d’après-match.
Joël Asoro, un héros aux airs de brigand : pour réaliser un hold-up parfait, il faut un bon voleur. Arrivé cet été à Metz, Joël Asoro a enfilé son plus beau masque et est venu tout rafler à Lens. Déjà passeur face à Reims, il continue de soigner ses statistiques avec, cette fois-ci, son premier but en Ligue 1 sur un excellent service de Matthieu Udol (37e, permettant à son équipe de braquer tout un peuple.
On n’a pas aimé
La première d’Óscar Estupiñán : s’il faut pointer une chose du doigt dans une soirée où la défense était sur le devant de la scène, c’est la prestation du numéro 9. Préféré à Simon Elisor, le Colombien n’a pas vraiment pesé dans la faible possession messine. Peu de ballon touchés certes, mais peu de présence malgré son gabarit. Mais on ne va pas tirer de conclusions rapidement. Il sera évidemment attendu un peu plus au tournant à domicile face à Strasbourg en cas de titularisation, ce dimanche.
Le début de saison de Lens avant son retour en Ligue des Champions : si la défaite du RC Lens sourit au FC Metz, le classement des Lensois est chaotique. Un point après 5 journées : cette 17e place – ou 18e suivant le résultat de Lyon – est synonyme de pire début de saison de l’Histoire du club. Alors que les Sangs-et-Or vont défendre l’indice UEFA de la France en Ligue des Champions (première journée face au FC Séville, ce mercredi), on ne peut pas dire que la confiance et ce qui a fait la force de cette équipe, dauphin du PSG la saison dernière, sourient encore à Franck Haise et à ses joueurs.