Sur les coteaux de Metz, poussent des truffes toute l’année. Du 15 septembre au 15 janvier, c’est la saison de la truffe d’automne, la variété phare de la Moselle. Cette année, en raison de la météo fluctuante, la récolte est « mitigée« .
Trek, jeune braque d’Auvergne d’un an et demi, s’entraîne dans la truffière de son maître. La saison de la truffe d’automne se termine cette semaine. Norbert Cebe, président de la trufficulture de Moselle, continue d’entretenir son terrain, propice à la culture de truffes.
Il détaille les arbres de sa parcelle. « Vous avez 7 variétés de chênes, du pin, du tilleul, du bouleau, vous avez des charmes, des noisetiers, qui se mycorisent. On apporte le champignon sur les racines de l’arbre. C’est la symbiose entre le terrain, l’arbre et le champignon« .
Un terrain calcaire, car c’est exclusivement dans ce type de sols que se développe ce champignon au goût prononcé. Une récolte dépendante aussi de la météo. Cette année, la production de truffes en Moselle a baissé de 10% en 2023.
« La truffe a besoin d’eau car c’est un champignon. De l’eau, du 1er mai au 15 juillet, on en n’a presque pas eu. Puis dernier semaine de juillet, première semaine d’août : beaucoup d’eau. 1 mois et demi d’eau en 2 semaines », se souvient le trufficulteur. « Mieux vaut des précipitations réparties que beaucoup de pluie d’un coup« .
Pour autant, la truffe d’automne de Moselle reste un produit de qualité. Chaque année, entre 6 et 10 tonnes sont cultivées en Lorraine. Un chiffre, difficilement quantifiable. Aujourd’hui, le secteur peine à se structurer. Norbert Cebe président de l’association dans le département, milite pour une organisation à l’échelle locale pour développer le marché de la truffe.
Actuellement, le fruit des bois se vend entre 400 et 600 euros en moyenne dans notre région.
