9 200 victimes ont été enregistrées, soit une progression de 3,3% en un an. Les chiffres du suicide inquiètent, et relancent le débat sur l’aide à mourir.
En 2022, 9 200 personnes sont décédées de lésions auto-infligées, un chiffre en hausse de 3,3% par rapport à l’année précédente, selon le dernier rapport de l’Observatoire national du suicide (ONS), publié ce mardi. Chaque jour, ce sont 25 suicides qui sont enregistrés dans le pays. Parmi les victimes, les trois-quarts sont des hommes. La situation des plus de 85 ans est quant à elle alarmante, tout comme celle des jeunes femmes. Si les hommes de plus de 85 ans étaient déjà identifiés comme la population la plus touchée, les chiffres ont continuer d’augmenter. Ils affichent désormais un taux de 86 suicides annuels pour 100 00 habitants, soit neuf points de plus en un an. Chez les Français, la moyenne est de 13,4 suicides pour 100 000 habitants, tout âge et genre confondu. Concernant les femmes de moins de 25 ans, la situation inquiète. Bien qu’elles constituent la catégorie qui met le moins fin à ses jours, leur taux de suicide a doublé entre 2015 et 2022.
Un bond chez les seniors, qui questionne sur une potentielle législation de l’aide à mourir. L’ONS constate qu’un dispositif d’euthanasie ou de suicide assisté pourrait constituer un levier de prévention du suicide.
Si vous avez des pensées suicidaires ou si vous voulez aider une personne en souffrance, les services d’écoute vous accueillent de façon gratuite et anonyme. Le numéro national 3114 est joignable 24h/24 et 7j/7. L’association Suicide écoute propose aussi un soutien au 01 45 39 40 00.
Toute l’actualité du département de la Moselle à suivre en direct sur Moselle TV.
