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Le FC Metz s’offre Saint-Etienne après un match fou

Dans un match fou, le FC Metz s’offre l’AS Saint-Etienne (3-1) en ouverture de la 32e journée de Ligue 2. Georges Mikautadze, auteur d’un nouveau doublé, et Koffi Kouao, ont rapidement mis les Grenats à l’abri. Metz est provisoirement deuxième du championnat.

Ce rendez-vous de Ligue 2 a tenu ses promesses. Sur le papier, le FC Metz et Saint-Etienne sont deux clubs français historiques, mais surtout, deux clubs très en forme. Dans la lignée du match face aux Girondins de Bordeaux, László Bölöni a gardé le même onze de départ, voyant Kevin N’Doram et Lamine Camara être titulaires.

Il ne fallait pas manquer le début de match. Très vite, l’ASSE a mis la pression, dans un Chaudron plein et fidèle au rendez-vous. Malgré tout, après un ballon perdu par les Verts à une trentaine de mètres, Metz part en contre. Décalé par Ablie Jallow, Georges Mikautadze ne s’est pas fait prier pour transformer la première grosse occasion messine (1-0, 10e). Réel coup sur la tête des locaux qui ne s’attendaient pas non plus à la suite. Une nouvelle perte de balle, et Koffi Kouao, servi par Lamine Camara, croise sa frappe et trompe Larsonneur à son tour pour faire le break (2-0, 12e). Une entame de match idéale qui appelle d’autres occasions. Les Verts tentent de réagir, mais le centre de Niels Nkounkou n’est pas intercepté par Ibrahim Wadji qui manque l’interception (16e). Les Grenats continuent de se montrer dangereux et profitent des faits de jeu. Sur un corner de Mikautadze, Victor Lobry accroche le maillot de Danley Jean-Jacques dans la surface. L’arbitre désigne le point de penalty et le roi Georges transforme cette offrande (3-0, 26e). Une situation qui amène quelques tensions entre supporters dans les tribunes, obligeant Nicolas Rainville à renvoyer tout le monde au vestiaire. 

Un retour animé puis un match sous pression

Malgré le tableau d’affichage, l’ASSE veut se donner des chances d’espérer. Jean-Philippe Krasso voit une frappe être détournée puis stoppée par Oukidja (33e). Peu après, ce même Krasso centre depuis la droite. Oukidja rate cette fois-ci sa sortie et offre à Niels Nkoukou la réduction du score (3-1, 37e). Mais une nouvelle fois, contre la tendance, Lamine Camara crochete Jimmy Giraudon dans la surface, mais la frappe qui suit heurte le poteau droit (41e). Quelques tensions se font sentir sur le terrain, mais l’arbitre siffle la fin de cette surprenante mi-temps. La deuxième période est plus calme. Les premiers changements font la différence, mais sans impacter le tableau d’affichage. Seulement, plus les minutes passent et plus la tension se fait sentir côté messin, qui ne peut ressortir de ce match avec autre chose que les trois points. Cela se traduit par du gain du temps, sanctionné par l’arbitre envers Oukidja (74e) et Maïga (89e). Mais comme si cela ne suffisait pas, après un échauffement qui s’est terminé par un croche-pied sur Mathieu Cafaro, Lamine Camara est expulsé de la rencontre, voyant le FC Metz terminer à dix (79e). Ces dernières minutes ont fait passer quelques sueurs froides au club messin qui a vu un but de Krasso être refusé pour une main stéphanoise dans la surface. Au final, les Grenats réussissent un gros coup à Saint-Etienne en s’imposant. La série s’étend désormais à 19 matchs sans défaite. Avec ces trois points, le club est actuellement deuxième du championnat et met la pression sur Bordeaux, qui est obligé de l’emporter contre Grenoble lundi pour récupérer sa place.  

On a aimé

L’opportunisme de Metz : longtemps pointée du doigt, la capacité du FC Metz à transformer ses occasions a aujourd’hui fait mouche. Trois buts en 15 minutes, le tout à Geoffroy-Guichard. Tout le monde signe pour ce scénario, par forcément prévisible au coup d’envoi. Rassurant.

Un sans faute pour ce calendrier « Ligue 1 » : les Girondins de Bordeaux et l’AS Saint-Etienne sont deux clubs historiques de la Ligue 1. Bien que relégués cette saison, les deux équipes n’étaient pas évidentes à manœuvrer à ce moment-là de la saison et encore moins à la suite. Et pourtant, les Grenats repartent avec six points, six buts inscrits et un seul encaissé. La course à l’échelon supérieur est plus que jamais d’actualité. 

Mikautadze, double vainqueur : au-delà du résultat, Georges Mikautadze a remporté son duel dans le match avec Jean-Philippe Krasso. Auteur d’un doublé, le Géorgien porte son compteur but à 19 réalisations, prenant ainsi le large face à son adversaire du soir, impuissant dans cette rencontre malgré un but refusé. Tout simplement roi.

On n’a pas aimé

L’arrêt forcé du match : une affluence record, un stade Geoffroy-Guichard des grands soirs, ce samedi avait tout d’un jour de football parfait, un peu comme à Metz il y a une semaine. Seulement, voilà, à 3-0, certains supporters messins et stéphanois se sont échauffés, rappelant les mauvaises heures du championnat français ou plus récemment la relégation de Saint-Etienne qui lui a valu des sanctions. Si tout s’est bien déroulé ensuite, on aurait préféré que cela se fasse sans cet événement, bien loin du football qu’on aime. 

Alexandre Oukidja, la force pas vraiment tranquille : valeur sûre de cette saison, Alexandre Oukidja n’a pas montré son meilleur visage sur cette rencontre. Plutôt adepte du volley-ball sur certains arrêts, sa sortie manquée a coûté un but à son équipe sur la réduction du score. Heureusement que Saint-Etienne n’a pas su se montrer plus décisif. 

Lamine Camara, tout et rien : une nouvelle fois titularisé, Lamine Camara a montré d’excellentes choses sur le terrain. Passeur décisif pour Kouao, il aurait pu inscrire son premier but en Grenat par deux fois (22e, 41e). Mais son jeu a montré où il devait progresser à son jeune âge : son caractère. Le milieu de terrain a cédé au piège de la provocation et a été expulsé. Il laisse ainsi ses coéquipiers à dix sur la fin de rencontre, et sera absent lors du prochain match, alors qu’il apporte quelque chose à cette équipe dans ce sprint final.

Crédit photo : site du FC Metz

Emeric Guillaume
Emeric Guillaume
Journaliste Reporter d'Images

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