En Moselle, de nombreux oiseaux font escale autour de l’étang de Lindre. Certains même décident de s’y sédentariser.
Alain Vassel, observe les oiseaux depuis plus de 20 ans. Armé de ses jumelles, il scrute l’étang de Lindre avec attention. « Alors qu’est-ce qu’on a ici ? Oh ! Un canard Suchet », lance l’ornithologue de la Ligue pour les oiseaux (LPO).
Avec son bec plat, ce canard migrateur originaire de Russie récupère le plancton de l’étang de Lindre. À la surface, on a l’impression d’un ballet avec ces couples au dimorphisme sexuel… Le mâle de cette espèce comporte de multiples couleurs, les plumes de la femelle quant à elles, sont de couleurs plus ternes, uniformes. Alain Vassel explique que c’est pour « se camoufler pendant la période de ponte, avec cette technique, ils se protègent des éventuels prédateurs« .
Les canards souchets ont été recensés par les responsables environnementaux du parc en novembre dernier au nombre de 856, soit la plus grande concentration française de cette espèce en période hivernale. Contrairement à ce que l’on peut croire, les oiseaux ne migrent pas en raison du froid de leur environnement. Mais plutôt que les lacs autours desquels les canards vivent gèlent en hiver. Alors la nourriture se fait plus rare. Ils recherchent donc des étendues d’eau où ils peuvent s’alimenter en toute tranquillité.
Ils viennent trouver la quiétude dans les eaux mosellanes. Et particulièrement à l’étang de Lindre, un site classé natura 2000 et labellisé Ramsar, c’est à dire, une zone humide d’importance internationale. Un espace à protéger. Avec le temps, certaines espèces se sont sédentarisées comme les oies cendrées. On en compte près de 2000 autour de l’étang de Lindre. Un fait dû notamment au dérèglement climatique qui modifie les habitudes des oiseaux en Moselle.
La période de migration touche à sa fin, c’est à la place des oiseaux hivernants comme les grandes aigrettes de profiter de la Moselle.
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