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Coronavirus : l’entreprise Millésime se diversifie mais manque d’éthanol

Face à la pénurie de gel hydroalcoolique, pour les particuliers comme pour les soignants, une entreprise mosellane a adapté sa ligne de production pour en produire, mais l’éthanol vient lui aussi à manquer… 

En cette période de crise sanitaire, Millésime, une société de e-liquide basée à Jouy-aux-Arches, a adapté sa ligne de production pour fabriquer du gel hydroalcoolique. En une semaine, ses salariés ont produit 5000 flacons de 60ml de solution. Mais depuis ce lundi, les machines ne tournent plus. L’entreprise se retrouve en rupture d’éthanol, le composant principal de ces gels… 

« Ça y est la chaine est en arrêt et pourtant on a la possibilité de produire 1800 bouteilles à l’heure et la chaîne ne tourne plus : on est à l’arrêt », Bernard Titeux, directeur de Millésime. 

Le directeur de Millésime lance donc un appel aux fournisseurs d’éthanol afin de reprendre la production le plus tôt possible, pour faire face à l’explosion de la demande. Conscients qu’une pénurie de gel hydroalcoolique serait néfaste à tous en cette période d’épidémie, les quatre salariés de l’entreprise se mobilisent. 

« On est tous là, on attend, on essaye de trouver par tous les moyens de la matière première. C’est un petit peu compliqué, normalement là pour mercredi on devrait en recevoir »

Sollicité de toutes parts : professionnels de santé et organismes publics du Grand-Est, Bernard Titeux réitère son appel aux fournisseurs. Il a « urgemment besoin d’éthanol 96% V/V, répondant aux normes de pharmacopée européenne » pour faire tourner ses machines. Si ces dernières fonctionnent à plein régime, elles peuvent produire jusqu’à 36 000 flacons par jour. 

Avec 1977 personnes hospitalisées dans le Grand Est (bilan du 22 mars à 15h), l’épidémie de Covid-19 s’intensifie dans la région.

(Dans l’attente d’une commande d’éthanol, Millésime poursuit sa production de liquides pour cigarettes électroniques car les boutiques sont réglementées au même titre que les bureaux de tabac et restent, pour l’heure, ouvertes. Mais là encore, la production est freinée par le Covid-19. 

« Fortement ralentie, très fortement même car on a toujours un stock d’entrant au niveau des liquides.. En plus on devait faire un salon sur Nice qui a été annulé, suite au coronavirus, donc on a vraiment un stock important de e-liquides donc, oui, on va être en arrêt avant la fin de semaine si on n’a pas de matière première ». )

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