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Cultiver les liens grâce aux jardins partagés et familiaux à Metz

Avec 21 jardins partagés et 24 jardins familiaux, Metz favorise le lien entre les habitants et la nature.

Récolter les fruits de son labeur prend tout son sens. Surtout avec l’essor des jardins partagés et familiaux ces dernières années. Les premiers, gérés gratuitement par des associations, permettent de poursuivre des projets collectifs. Il peut s’agir d’un jardin d’insertion, solidaire ou bien artistique, souvent en lien avec la jeunesse. Alors que le jardin familial est quant à lui loué à l’année par des habitants d’un quartier qui souhaitent cultiver une parcelle. Pour en acquérir une, comptez entre 50 et 100 euros annuels une fois avoir passé la liste d’attente. Très convoités, 300 habitants attendent encore d’obtenir un bout de verdure pour cette année 2025.

Écologie et responsabilité dans les jardins partagés

Depuis 2009, l’association CPN (Connaître et Protéger la Nature) les Coquelicots a pour mission de promouvoir la connaissance de la nature et la nécessité de la protéger. Ça passe notamment par l’éducation des plus jeunes. « On essaye de créer une relation agréable entre les enfants et la nature pour qu’ils aient ensuite l’envie de protéger cette nature avec laquelle ils prennent du plaisir » détaille Anne Frey, directrice adjointe de la vie associative de l’association CPN Les Coquelicots.

Le jeune public apprend les principes du jardinage bio par la gestion responsable de l’eau, des déchets et du sol, mais aussi à reconnaître les différentes familles de plantes potagères. Une fois les bases acquises, place aux activités manuelles pour découvrir la saisonnalité, la rotation des cultures et les rôles des outils. Pour Éric Boyer, animateur du club nature de l’association, « ça ne sert à rien d’apprendre tous les noms des plantes aux enfants. Par contre, leur apprendre à aimer la nature, à la connaitre et à rentrer en empathie avec elle pour la respecter » c’est ce qui l’anime. Pour cela, il se concentre sur la transmission « d’un savoir-faire, comme apprendre de quoi une plante a besoin pour vivre, et d’un savoir-être qui implique de prendre soin de la nature, d’un objet ou d’un animal« .

Se rapprocher de ses voisins en jardinant

Se salir les mains pour entretenir son jardin, ça ne fait pas peur à Aziz Barboushi. Cet ancien chef d’entretien d’espace vert est devenu référent du jardin familial de Colombey lors de son ouverture il y a un an. Une aubaine pour cet amoureux de la nature. Depuis qu’il est à la retraite, il s’occupe de son jardin tous les jours. « On est bien mieux ici qu’enfermé à la maison devant la télé » sourit-il. Habillé chic, il n’est pas venu cet après-midi pour travailler mais pour « boire un café avec mon ami Lionel« , son voisin de parcelle. Habitant le même quartier, les deux hommes ne se connaissaient pas avant l’ouverture de cet espace. Aujourd’hui, ils se prêtent des outils, se donnent des légumes et se considèrent même comme une famille. Ils ont bon espoir de remporter le concours des plus beaux jardins familiaux. Compétition ouverte pour environ 900 jardiniers possédant un jardin sur les 24 sites de Metz.

L’engouement autour de ces modes de production s’inscrit dans un contexte de développement durable pour atténuer les effets du dérèglement climatique. D’ailleurs, l’Eurométropole ambitionne de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% à l’échelle du territoire d’ici à 2030, pour à terme atteindre la neutralité carbone en 2050.

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