La cour d’appel chargée de juger les Barjols, soupçonnés d’avoir préparé une série d’actions violentes en Moselle, s’est déclarée « incompétente » et a renvoyé le dossier vers un juge d’instruction.
L’affaire des Barjols avait débuté à l’automne 2018. Les services de renseignement avaient alors eu vent d’un projet d’attentat visant le chef de l’Etat, à l’occasion d’un déplacement en Moselle. Assassiner Emmanuel Macron, « brûler des mosquées » ou encore « préparer un putsch militaire avec prise de l’Élysée et renversement du gouvernement par la violence », tels étaient des objectifs fixés par les Barjols, un groupuscule d’ultradroite. Aucun de ces projets n’avait pu être mis à exécution.
Le dossier avait viré au fiasco judiciaire en première instance, puisque le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé 9 des 13 prévenus. Trois des prévenus étaient alors reconnus coupables d’associations de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes terroristes, et le quatrième pour détention d’armes. Aucun des condamnés n’est retourné en détention, les peines ayant déjà été purgées en détention provisoire. Le ministère public avait alors fait appel concernant 6 des relaxés, et les 3 accusés d’associations de malfaiteurs avaient eux aussi fait appel..
C’est dans ce procès en appel que les choses se corsent. Ce mardi, l’affaire a connu un rebondissement des plus inattendu. La cour d’appel chargée de juger le dossier s’est déclarée « incompétente », et a renvoyé le dossier vers un juge d’instruction. L’un des avocats a confié à l’Afp que le procès allait vers « un casse-tête juridique ». Le renvoi du dossier au juge d’instruction devrait concerner les 13 prévenus de première instance. Affaire à suivre.
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