À moins d’une semaine de l’examen du texte de loi concernant la conversion de la centrale Emile-Huchet de Saint-Avold, un amendement déposé ce mercredi matin pourrait modifier la donne.
Alors que la ministre de l’Économie s’est engagée à trouver une solution pour la centrale Emile-Huchet de Saint-Avold, les cartes pourraient être rebattues. Dans moins d’une semaine, un texte de loi sera examiné le 25 mars au Sénat, avant de passer à l’Assemblée nationale durant l’été 2025. Néanmoins, un amendement a été déposé ce mercredi matin. Les sénateurs de la commission des affaires économiques ont décidé d’intégrer les centrales au fuel dans la loi et de voter contre un amendement du sénateur Khalifé : « ils ont donné un coup fatal à la transition énergétique de Saint-Avold » déclare la CFDT Chimie énergie.
En refusant d’exclure le fuel du périmètre de la loi, une partie des sénateurs pourraient condamner la conversion de la centrale de Saint-Avold et, avec elle, l’opportunité d’une transition énergétique locale.
Tous les sénateurs mosellans, de Khalifé Khalifé à Christine Herzog, en passant par Jean-Marie Mizzon, Catherine Belrhiti et Michael Weber avaient obtenu un feu vert du gouvernement pour convertir la centrale de Saint-Avold, abandonnant le charbon au profit de solutions moins polluantes.
D’après la CFDT Chimie énergie, cette décision est une « manœuvre au service des lobbies du fuel » et ajoute « les volumes de financements, censés aider Saint-Avold à sortir du charbon, seront captés par des infrastructures au fuel qui ne fonctionnent presque plus, ne nécessitent aucun investissement et dont aucun emploi n’est menacé ». Pour certains, cette décision politique signifie que le Sénat « choisit de redémarrer massivement le fuel, l’un des pires combustibles fossiles en termes d’émissions de CO₂. Un choix climaticide et absurde, qui va à l’encontre de l’objectif même de la loi ».
Alors que le directeur de la centrale Emile-Huchet, Antonin Arnoux, saluait l’engagement du ministre de l’Économie à trouver une solution pour l’avenir du site, ce coup de tonnerre peut mettre en péril des centaines d’emplois de la centrale Emile-Huchet puisque cela ralenti et complexifie les démarches administratives. Cet amendement pourrait être exclu lors de la lecture de la loi au sénat, mardi 25 mars prochain.
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