Antonin Arnoux, directeur de la centrale Emile-Huchet, salue l’engagement du ministre de l’Économie à trouver une solution pour l’avenir du site.
La centrale Émile-Huchet de Saint-Avold, l’une des deux dernières centrales à charbon de France avec celle de Cordemais, voit son avenir suspendu à une décision politique. Alors que sa fermeture était initialement prévue pour la fin de l’hiver, une lueur d’espoir est apparue avec l’engagement du ministre de l’Économie, Éric Lombard, à trouver une solution de reconversion.
Un sursis a été accordé, permettant la prolongation des contrats des 150 salariés directs. Cette décision est une première étape dans le projet de transformation de l’usine, porté par de nombreux élus locaux. Le passage du charbon au gaz et au biogaz est actuellement étudié dans les hautes instances de l’État, un dossier qui traîne depuis l’été dernier sur les bureaux de Paris.
Le projet de transformation s’offre de l’espoir
La conversion de la centrale est au cœur des discussions. Un texte de loi sera examiné le 25 mars au Sénat, avant de passer à l’Assemblée nationale durant l’été 2025. L’objectif est clair : permettre à l’usine de poursuivre son activité en abandonnant progressivement le charbon au profit d’énergies moins polluantes.
« Une belle étape de passée mais encore beaucoup de travail dans les mois à venir. »
Antonin Arnoux, directeur de la centrale, se dit soulagé de cette avancée : « C’est une certaine satisfaction car ça fait longtemps que l’on porte ce dossier post-charbon » Il salue également la volonté du nouveau gouvernement d’accompagner le projet car « Enfin un gouvernement nous entend et, d’un point de vue pragmatique, répond positivement sur l’aide et l’accompagnement qu’ils veulent nous apporter pour l’avenir » Toutefois, il reste conscient des défis à venir.
La centrale Emile-Huchet, un projet soutenu par les élus locaux
La centrale de Saint-Avold a déjà traversé plusieurs périodes d’incertitude. Fermée quelques mois en 2022, elle a été relancée en raison de la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine et aux difficultés du parc nucléaire français. Aujourd’hui, bien que l’usine ne produise plus, elle reste en activité dans l’attente d’une décision définitive.
En parallèle du projet de conversion, d’autres initiatives énergétiques sont en cours en Moselle et notamment sur le site Émile-Huchet. Parmi elles, l’installation de batteries pour stabiliser le réseau électrique et le projet Emil’Hy, axé sur la production d’hydrogène. Ce dernier a même été reconnu par l’Union européenne comme l’un des plus avancés du continent, ouvrant la voie à un futur prometteur pour l’hydrogène en Moselle.
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