Le club d’Aïkido de Rombas-Clouange s’est lancé dans un projet symbolique : créer un arbre de 1 000 grues en origami, pour transmettre un message de paix.
Dans le silence attentif, les gestes sont précis, appliqués. Mais aujourd’hui, ce ne sont pas les prises d’Aïkido qui s’enchaînent… Ce sont des pliages. À Rombas-Clouange, les jeunes du club d’aïkido troquent les tatamis pour du papier, dans le cadre du projet « 1000 grues pour la paix ». Une action symbolique, profondément ancrée dans la philosophie de leur art martial.
L’Aïkido, souvent appelé « l’art de la paix », trouve ses racines dans les principes de non-violence. Son fondateur, Morihei Ueshiba, voyait dans cette discipline un chemin vers la maîtrise de soi et l’amour de l’humanité. Un message d’autant plus fort en cette année 2025, marquée par le 80e anniversaire du bombardement d’Hiroshima.
À travers ce projet, le club rend hommage à Sadako Sasaki, petite fille irradiée par la bombe, connue pour avoir plié 1000 grues en origami dans l’espoir de guérir. Si son vœu n’a pas été exaucé, elle décède à l’âge de 12 ans, son geste est devenu un symbole mondial de paix. De l’art du combat à l’art du pli, les jeunes aikidokas montrent qu’il est possible d’amener la paix grâce à des grues.
Dans ce club de 60 licenciés, la mobilisation est entière. Chaque enfant a compris la portée et l’importance de ce projet. Les grues s’accumulent, elles sont colorées. Une première guirlande prendra la route du Japon le 9 juin, direction le mémorial d’Hiroshima. D’autres seront envoyées à Verdun.
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