C’est un serpent de mer depuis près de 53 ans. L’universitarisation du CHR Metz-Thionville prend doucement, mais sûrement forme. Une nouvelle étape a été franchie avec l’évaluation détaillée par six inspecteurs d’une mission IGAS – IGESR.
Depuis 1970 et le premier courrier envoyé par Jean-Marie Rouillard, à l’époque chef de la cardiologie du CHR, au ministère de la Santé, la question de l’universitarisation du CHR Metz-Thionville revient régulièrement sur la table. François Grosdidier, le maire de Metz et président de l’Eurométropole de Metz, en a fait l’un de ses combats prioritaires depuis plusieurs mois.
Le dossier est vraiment relancé depuis 2019 et la signature d’une convention hospitalo-universitaire entre le CHR et l’Université de Lorraine. « Le dossier était jusqu’alors un dossier régional. Il est depuis remonté à Paris« , a expliqué par téléphone le Dr Khalifé Khalifé, président du conseil de surveillance du CHR de Metz-Thionville.
Nouvelle avancée en janvier dernier avec la visite d’une mission d’inspection des ministères de la Santé et de l’enseignement supérieur et de la recherche. L’Agence Régionale de la Santé a dévoilé, ce jeudi matin, un communiqué de presse suite au rapport de la commission. « Un guide méthodologique est proposé pour relancer rapidement le processus, avec des étapes bien précisées et des espaces d’échange réguliers qui permettront à tous les acteurs de suivre de près l’évolution des travaux. La méthode retenue est celle d’une universitarisation progressive sur un périmètre de spécialités définies.En cela, la mission d’inspection propose un cadre de mise en œuvre très différent de celui envisagé par la convention de 2019, perturbée entre autres facteurs par la crise sanitaire en 2020 et 2021. La mission insiste sur la nécessité de construire une vision partagée des objectifs stratégiques visés par ce processus d’universitarisation compte tenu des enjeux de la démographie médicale dans les quatre départements lorrains. Le travail commun pour lutter contre la désertification médicale ne peut que rassembler les parties prenantes (services de l’État, université, hôpitaux, collectivités) dans une démarche qui vise à garantir un accès équilibré à l’offre de santé sur les différents territoires. »
Metz pourrait donc avoir son U dans un avenir plus ou moins lointain. Une conférence de presse aura lieu « dans les 10 jours ». Dominique Peljak, le nouveau directeur du CHR de Metz-Thionville devrait dévoiler les grandes lignes à venir.
