Nouveau revers juridique pour le président de l’Eurométropole qui se voit interdire l’utilisation de ce nom pour la métropole de Metz.
C’est une nouvelle défaite devant la justice pour l’agglomération messine. Fondée par Jean-Marie Rausch en 1975 sous la forme d’un district urbain, l’ancienne CA2M était devenue Metz Métropole sous Jean-Luc Bohl en 2009 puis Eurométropole de Metz avec l’arrivée de François Grosdidier à sa tête en 2021. Une modification qui n’avait pourtant pas de statut juridique légal selon la préfecture. En effet, les instances de l’Etat estimaient ce changement de nom abusif, la structure n’ayant pas de frontière directe avec les autres pays européens, contrairement à l’Eurodistrict de Strasbourg ou la Moselle devenue « eurodépartement ».
En 2024, le recours déposé par le maire et président de la métropole est finalement rejeté par le tribunal administratif sur le motif qu’aucune instance européenne n’est présente sur son territoire. Faisant appel, le maire avait alors décidé de continuer à utiliser le nom d’Eurométropole sur toutes ses communications officielles. Depuis lors, les signalétiques, le site internet et ses mails ou encore les courriers ont tous le sigle et le nom d’Eurométropole de Metz. La Cour d’appel de Nancy confirme ce jugement, selon les informations du Républicain Lorrain. Jeudi soir, François Grosdidier a donc décidé de continuer la bataille juridique en saisissant le Conseil d’Etat.
A noter que dans son premier jugement, les instances avaient tout de même autorisé la métropole à utiliser le terme « euro » dans tous leurs actes publicitaires et promotionnels pour valoriser le territoire. Seul le changement de nom juridique est interdit, la cour d’appel précisant bien que le préfet avait « limité à faire application du pouvoir qu’il détient de la loi. »