Invité du Graoully Mag ce jeudi, Matthieu Udol est revenu sur la saison à suspens du FC Metz, entre charge mentale et avenir. Entretien.
Capitaine emblématique du FC Metz depuis plusieurs saisons, Matthieu Udol a tout connu ou presque avec le FC Metz. La joie des montées aux déceptions liées aux descentes, le latéral gauche est encore une fois en pleine bataille pour maintenir les Grenats en Ligue 1.
Un maintien en vue dans une saison loin d’être évidente
À la veille de la 30e journée de Ligue 1, le FC Metz est toujours en course dans la lutte pour le maintien. Plus encore, en cas de victoire sur la pelouse du Havre (ce dimanche, à 15h), les Grenats pourraient sortir de la zone de relégation. Une chance, notamment après cette série de 10 matchs sans victoire durant l’hiver, là où Metz aurait pu être largué.
« C’est une bonne chose d’être dans la course encore, avoue Matthieu Udol. Après, on est quand même en manque de points. Il faudra encore, à minima, deux victoires pour être barragiste ou s’en sortir. Forcément, ce classement allège un peu la difficulté de notre mauvaise période quand on voit les autres ne pas marquer forcément de points. Ce week-end, il ne faudra pas se rater. »
Aujourd’hui, on a, entre guillemets, fait ce qu’il faut pour se relancer dans cette course-là.
Matthieu Udol, défenseur et capitaine du FC Metz
Une expérience, synonyme de charge mentale
Ce n’est un secret pour personne, l’effectif du FC Metz possède un cruel manque d’expérience en Ligue 1. Un fait qui a joué dans le classement et les prestations des Grenats dans ce qui est « certainement » l’une des saisons les plus difficiles sportivement avec le FC Metz du capitaine.
« C’est vrai que ce n’est pas évident, précise le numéro 3. C’est un des effectifs les plus jeunes qu’on ait pu avoir. Il fallait essayer de surfer sur cette belle dynamique de la saison passée, mais on sait qu’en Ligue 1, les détails sont plus importants qu’en Ligue 2. »
C’est une saison difficile, éprouvante à plusieurs niveaux.
Matthieu Udol, défenseur et capitaine du FC Metz
Si on pouvait se poser la question d’un groupe qui a lâché cette saison, Matthieu Udol répond sans détour : « Il n’y a pas eu de cassure ». Seulement voilà, force est de constater que dans les têtes, cette saison a laissé des traces. « C’est sûr que lorsqu’on enchaîne des résultats négatifs, on cherche des solutions. On s’est questionné avec les joueurs expérimentés du groupe sur quoi changer. Forcément, au-delà des résultats, même si c’était des 1-0, ça se passait plutôt bien au début, sans avoir à rougir sur le match. Au fur et à mesure, la confiance est partie, il y a des choses qui n’allaient pas. On subissait parfois beaucoup trop. On manquait de maîtrise et de beaucoup de choses. Comme on l’a vu contre Lens (victoire 2-1), on sait réagir ».
Cette fin de saison possède son facteur X : cette faculté que vont avoir les jeunes du club à répondre aux attentes de l’entraîneur, de la Ligue 1, mais aussi et surtout des cadres dont le travail dépasse le terrain. « L’expérience, on est peu de joueurs à l’avoir au final, pointe du doigt logiquement Udol. Il y a beaucoup de consignes, de charge mentales sur nos épaules à quelques trois/quatre joueurs dans l’effectif. Chaque semaine, on remet les compteurs à zéro, il faut bosser pour aller chercher un résultat le week-end suivant. Espérons qu’avec ce match contre Lens, chacun, surtout les jeunes, prenne conscience de l’évolution qu’il fallait avoir cette saison pour terminer fort ces cinq derniers matchs ».
Son avenir, toujours au FC Metz ?
Ligue 1 ou Ligue 2 ? La question se pose. Si le latéral gauche a prolongé jusqu’en 2027 son contrat avec le FC Metz, peut-il faire partie de ces rares joueurs qui n’évoluent qu’avec un seul maillot (ou presque avec son prêt au RFC Seraing en 2015-2026) durant tout une carrière. « On verra bien, répond le principal intéressé. Comme j’ai dit, si sportivement, je suis aligné avec les objectifs du club, je n’ai pas de raison de vouloir partir. Je suis vraiment concentré pour rester en Ligue 1 cette saison. Je suis très heureux ici, je suis épanouie donc pourquoi pas continuer ici. »
Histoire de le questionner un peu plus sur son avenir, existe-t-il un après carrière défini ? Il répond. « Honnêtement, c’est très difficile, dit-il avec le sourire. Je ne sais pas exactement ce que je voudrais faire après le foot. Je ne pense pas entraîner en professionnel. J’aimerais projeter de mes week-ends et autres plus tard, être plus libre. Ça me plaît d’entraîner, mais ça demande une énorme charge ». Il faudra être patient.
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