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L’ombre des nouveaux droits de douane américains sur la Moselle

Depuis ce mercredi 9 avril, les États-Unis imposent des nouveaux droits de douane de 20 %, à certains partenaires commerciaux, dont l’Union européenne.

Le président Donald Trump l’avait promis, c’est maintenant chose faite. Toutes les importations en provenance de certains partenaires commerciaux, dont l’Union européenne, sont désormais soumises à une taxe de 20 %. Une décision qui risque d’avoir des conséquences économiques sérieuses, y compris ici. Les secteurs du vin, de l’automobile, de l’industrie pharmaceutique ou encore de la métallurgie sont exposés dans le Grand Est, et en Moselle.

Les secteurs concernés

Dans un communiqué envoyé après l’annonce de Donald Trump, le président de la région Grand Est, Franck Leroy, appelle l’Union européenne à une réponse forte. Sur le territoire, plusieurs secteurs stratégiques sont particulièrement exposés à ces nouveaux droits de douane : l’industrie pharmaceutique, la filière automobile (en particulier en Moselle où plus de 20 % des exportations visent les États-Unis), les vins et spiritueux et la métallurgie et les biens d’équipement.

« Le Grand Est est prêt à agir avec le Gouvernement et l’Europe pour défendre ses filières. Mais nous tendons aussi la main à ceux qui, aux États-Unis, savent que nos destins économiques sont liés », s’est exprimé Franck Leroy dans le même communiqué.

« Les premiers concernés, ce sont les États-Unis »

« Évidemment, tout le monde est concerné par ces nouveaux droits de douane. Mais les premiers concernés, ce sont les États-Unis. Les estimations de la Banque de France montrent que l’impact sur les États-Unis pourrait être entre 1 et 1.4 points de croissance économique en moins, et 0.9 point d’inflation en plus. Tout le monde perd dans une guerre commerciale, mais assez paradoxalement, les États-Unis ont sans doute plus à perdre », explique Lionel Brunet, directeur de l’antenne mosellane de la Banque de France.

Alors que l’impact sur l’Europe est estimé à 0.25 point, la France elle, est moins concernée car elle exporte moins que certains de ses voisins européens (-0.2 point estimé). « La crainte que l’on pourrait avoir, peut être, serait que des produits venus d’Asie, qui n’étaient pas destinés à notre marché, se déversent chez nous comme un marché de substitution », relate Lionel Brunet. « Ce qui est sur, c’est que c’est un signal fort d’inquiétude, de perte de visibilité et de repères pour les chefs d’entreprises. Une partie de cette inquiétude est liée à l’impact de ces nouveaux droits de douane, et l’autre est liée au climat général qui n’est pas très porteur en termes d’investissement. »

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Marie Vin
Marie Vin
Journaliste Reporter d'Images

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