L’union fait la force. Ce proverbe n’a jamais été aussi pertinent pour répondre à l’enjeu transfrontalier du logement. Français, Allemands, Luxembourgeois et Belges veulent travailler de concert, car avec l’attractivité économique du Grand-Duché et le boom démographique qui en découle, la Grande Région a du souci à se faire.
Professionnels de l’habitat, de l’immobilier, maires, chercheurs… une vingtaine d’intervenants aux compétences diverses et variées ont pris la parole ce jeudi au cinéma La Scala à Thionville. Organisé par l’Institut de la Grande Région (IGR), ce colloque avait pour vocation d’identifier l’enjeu transfrontalier que le logement représente sur ces territoires. Attractivité économique oblige, le Luxembourg attire toujours plus de travailleurs, qu’il faut pouvoir loger à proximité. Conséquence, le marché de l’immobilier est tendu, les prix très élevés. Le rythme des constructions, lui, est bien en-dessous de la demande.
Patrick Bousch, coordinateur de l’institut de recherche socio-économique du Luxembourg veut d’ailleurs créer un observatoire au niveau transfrontalier pour mieux appréhender et comprendre les besoins actuels.
Même constat pour Roger Cayzelle, président de l’Institut de la Grande Région. Selon lui, la prospérité économique passe d’ailleurs par une meilleure coordination sur ce sujet entre les différents pays.
Située à la frontière entre le Luxembourg et la Moselle, Esch-sur-Alzette est directement concernée. Problème, la ville n’est pas extensible comme le précise l’échevin, Bruno Cavaleiro.
Aujourd’hui, le constat est le suivant : la Lorraine Nord devrait compter d’ici 2060 environ 700 000 habitants. Ce qui implique la construction de 4 700 nouveaux logements par an. C’est deux fois plus qu’actuellement.
Face à cette demande très importante, certains territoires vont néanmoins bénéficier d’un coup de pouce du gouvernement. À Villerupt, Rédange et Audun-le-Tiche, 1 500 nouveaux logements devraient voir le jour d’ici 2027. Pour le Luxembourg comme pour ses voisins, il n’y a plus de temps à perdre. La bonne santé de l’économie est en jeu.
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