Les membres de la Grande Région réunis pour réaffirmer leur coopération

La présidence allemande se termine, celle de la Wallonie commence au Sommet de la Grande Région, où la Moselle était présente.

A l’occasion du XIXe sommet de la Grande Région qui s’est tenu au Parlement de Rhénanie-Palatinat à Mayence, les élus luxembourgeois, français, belges et allemands se sont réunis pour faire le bilan de la présidence rhénan-palatine, et entamer un nouveau cycle avec Adrien Dolimont, ministre-président de Wallonie et nouveau responsable de l’institution. Un mandat de deux ans collégial puisqu’il sera mené avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Communauté germanophone. Lors du Sommet, une déclaration commune a été adoptée, abordant des sujets et des initiatives clés pour la coopération future au sein de la Grande Région, « un laboratoire à grande échelle pour l’Union européenne ».

Santé, éducation et marché du travail

Parmi les thématiques soulevées, la santé et l’éducation sont « les deux temps forts » pour le nouveau ministre-président qui affirme « continuer dans ce qui a déjà été entamé » jusqu’à présent et apporter de la solidité et de la durabilité à la Grande Région. Le Sommet a notamment annoncé renforcer la coopération transfrontalière dans le secteur médical, avec « une simplification administrative » pour l’accès au soin et la sécurité sociale, mais aussi la création d’un Observatoire interrégional de la santé (OIS).

Le préfet de région a par ailleurs salué avoir « signé en septembre dernier une convention permettant d’approfondir davantage la coopération sanitaire entre la Moselle et la Sarre qui permet à des patients hospitalisés à Sarrebruck et Völklingen d’accéder aux services de médecine nucléaire de Sarreguemines ».

Utile pour l’éducation et le marché du travail, les régions vont augmenter la coordination pour « faire reconnaissance des diplômes et la transférabilité des qualifications », ce qui peut « parfois bien marcher entre plusieurs pays mais pas partout », tout en renforçant les partenariats avec les institutions éducatives et les entreprises pour améliorer l’accès à la main-d’œuvre qualifiée. Du côté de la mobilité, des travaux seront menés pour une transition transfrontalière vers « une société à faibles émissions de CO2 », tout en s’appuyant sur les résultats du Congrès sur l’énergie et l’hydrogène de 2024 pour initier de nouveaux projets écologiques.

« L’Europe des peuples »

A noter aussi que tous les élus sont revenus sur les contrôles aux frontières mis en place par l’Allemagne, notamment en provenance de France. « J’ai été très interpellé, je ne passe pas si souvent les frontières, explique Adrien Dolimont. Il y a une certaine perte de confiance des citoyens, nous devons apporter du concret avec ces réunions ». « Cela est désagréablement ressenti par tous, ajoute Patrick Weiten, président du conseil départemental de la Moselle. Le voeu que l’on forme, comme l’a dit le ministre luxembourgeois Xavier Bettel, c’est de refaire une Europe des citoyens, et ce n’est pas comme ça qu’on pourra ». Le Sommet s’est par ailleurs engagé à finaliser les travaux de coopération entre les forces de l’ordre des 4 pays.

Enfin, Patrick Weiten a rappelé la place centrale de la Moselle dans le dispositif, à l’origine de l’Europe avec Schuman, mais aussi au début de la SaarLorLux, dont sa présence le long du fleuve lui permet d’être économiquement bien placé. Un département qui doit aussi profiter des actions transfrontalières durant les JO pour proposer plus d’événements de ce genre, surtout à destination des jeunes. « Faire quitter du sol français la Flamme et ce, pour traverser deux pays voisins et amis jusqu’à Schengen », la Moselle a obtenu « ce qu’aucun autre territoire en France n’a obtenu ».

Jonathan Vaucher
Jonathan Vaucher
Journaliste Reporter d'Images / Présentateur

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