Invité du Graoully Mag ce jeudi, Kévin van den Kerkhof s’est confié sur sa saison avec le FC Metz. Il est également revenu sur l’Algérie, dont la contre-performance à la CAN a laissé des traces sur les performances sportives du numéro 22. Entretien.
Latéral droit de métier, Kévin van den Kerkhof s’illustre en tant qu’ailier droit du FC Metz sous les ordres de László Bölöni. Une découverte de la Ligue 1 loin d’être évidente, tant collectivement avec les Grenats, que personnellement avec un contre-coup à son retour de sa première Coupe d’Afrique des Nations avec l’Algérie.
Une période de méforme sportive assumée
L’Algérie est finalement sortie dès les phases de poule de la Coupe d’Afrique des Nations (dernière de son groupe derrière l’Angola, le Burkina Faso et la Mauritanie). Engagé dans la compétition, tout ne s’est pas passé au mieux pour VDK qui n’a joué que 19 minutes en trois rencontres. « Représenter un pays, c’est énorme. Il faut vraiment le vivre pour y croire. C’est clair que ça a été une très grande déception et difficile à digérer », met en avant ce dernier.
À son retour, le latéral devenu ailier a accusé le coup et ne s’en cache pas. « C’est pour ça que ça a été compliqué, explique-t-il. J’ai eu beaucoup de commentaires après mon retour de la CAN, j’étais moins bien. Oui, c’est vrai. Je crois qu’on a fini le mardi soir, le mercredi soir, je reprenais le vol pour l’Algérie où je suis arrivé le jeudi matin. De là, on m’a dit de revenir le jeudi après-midi pour être à l’entraînement à Metz et jouer contre Nice. Pendant 48h, je n’ai pas dormi. De Paris, je me suis débrouillé avec un chauffeur pour venir sur Metz. Le vendredi, je me suis entraîné, j’ai joué face à Nice le samedi (83 minutes jouées). Donc forcement, j’ai fait tout mon possible pour être la dès mon retour. Alors oui, après une élimination comme ça, un pays aussi peuplé, ça gamberge dans les têtes et mentalement on n’est pas au mieux, même si on essaie de ne pas y penser. Il y a eu beaucoup de changements d’un coup, se défend le numéro 22. Je suis passé de jouer pratiquement 90 minutes tous les matchs à partir un mois et demi et ne pas jouer. Je suis passé de 5 à 35 degrés. D’autant plus qu’en Algérie, je n’étais pas au poste d’ailier, je suis au poste d’arrière droit. J’ai dû me réadapter »
Après, j’essaie d’expliquer pourquoi j’ai eu cette période de moins bien. Ce n’est pas des excuses. Le principal fautif, c’est moi, et j’assume à 100%.
Kévin van den Kerkhof au sujet de ses récentes performances avec le FC Metz
Présent quotidiennement, László Bölöni l’a accompagné dans cette situation. « Il m’a parlé, avance l’ex-Bastiais. Il m’a parlé de mes qualités. Il sait que je suis capable de faire beaucoup mieux donc, on a échangé par rapport à ça. C’est quelqu’un qui a été assez proche de moi. »
La nouvelle dynamique sportive du FC Metz
Après 10 matchs sans victoire, le FC Metz va mieux. Auteurs de deux victoires consécutives, contre Nantes (0-2) et à domicile face à Clermont (1-0), les Grenats se relancent dans la course au maintien. Une dynamique nouvelle marquée également par une nouvelle mentalité. « C’est clair que depuis deux semaines, il y a mentalement du mieux. On a retrouvé de la confiance. Surtout à Nantes, notre deuxième mi-temps était très positive et il faudra s’appuyer dessus. Le match de Clermont, on savait qu’il fallait impérativement gagner, même si on n’a pas gagné de la meilleure des façons », avoue l’ailier droit.
Les joueurs de László Bölöni se déplacent sur la pelouse du Stade de Reims ce dimanche (15h). Une équipe qu’ils avaient accrochée à domicile au match aller (2-2). Viendra ensuite la dernière trêve internationale de la saison.
L’apport de Georges Mikautadze et Didier Lamkel Zé
Ce retour passe évidemment par les renforts hivernaux. Georges Mikautadze et Didier Lamkel Zé ont fait leur retour dans l’effectif. Une plus-value qui ne laisse pas indifférents les résultats. « Les avoir avec nous, c’est forcément que du plus, valide VDK. On connait surtout les qualités de Georges qui nous fait du bien offensivement. Didier, c’est quelqu’un que je ne connaissais pas mais qui nous fait du bien techniquement. Ce sont deux bons renforts. Je me doute qu’on peut encore faire plus, mais ce sont évidemment des joueurs sur lesquels il faut s’appuyer. »
Reste désormais à savoir si ces deux joueurs, mais également le reste de l’équipe, arriveront à aller chercher le maintien à l’issue de cette saison. Il faudra faire face à un calendrier complexe mais, impossible n’est pas dans le dictionnaire du FC Metz.
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