Le tribunal administratif de Strasbourg a donné raison, le 24 avril, à Greenpeace Luxembourg dans un bras de fer entamé depuis plus de deux ans avec EDF. En cause, le refus de transmettre des informations sur des pièces de tuyauterie installées à la centrale nucléaire de Cattenom, après un épisode de corrosion détecté dès 2022. Les nouveaux composants, fabriqués par l’entreprise italienne Tectubi, avaient été pointés du doigt par l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) pour des lacunes dans leur processus de vérification de la production.
Malgré un avis favorable de la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) en 2023, EDF avait jeté la carte du secret des affaires pour ne pas répondre. Greenpeace a donc porté l’affaire devant la justice, qui a tranché en faveur de l’ONG.
Une décision saluée par Roger Spautz, chargé de campagne nucléaire de l’ONG : « De mémoire, nous n’avons jamais eu de décision favorable comme celle-ci. Nous appelons EDF à respecter pleinement ses obligations de transparence et à mettre la sécurité des citoyen·nes au premier plan. »
EDF est condamné à transmettre les documents sous deux mois, après occultation des données sensibles. La centrale d’EDF a encore la possibilité de faire appel.
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