Fin du Moselle Open : la guerre froide continue

Ce mercredi, élus et organisateurs ont tenu une conférence de presse à quelques jours du lancement du Thionville Open. Forcément, la disparition de son grand frère, le Moselle Open, est très vite revenue sur la table. Aujourd’hui d’ailleurs, c’est Éric Lucas qui s’est exprimé à ce sujet devant les journalistes.

Les tensions sont toujours aussi palpables. Presque un mois après la sortie du calendrier ATP 2026, où le Moselle Open ne figure malheureusement plus, la guerre froide entre actionnaires majoritaires et minoritaires continue. Entouré d’une dizaine de journalistes, Eric Lucas, actionnaire minoritaire du tournoi a voulu ce matin rétablir le difficile concept qu’est « la vérité ».

« La vérité existe, le mensonge lui se construit. C’est pourquoi, je suis venu avec des documents, qui vous permettent de juger de ce que je dis. Je ne vous demande pas de me croire parce que je raconte une belle histoire, je vous demande de me croire parce que les faits sont couchés sur papier ».

Éric Lucas – actionnaire minoritaire

Pendant plus d’une heure, Éric Lucas a chronologiquement et preuves à l’appui, retracé l’histoire qui a mené à la perte du Moselle Open. Selon lui, c’est bien la cession en 2022 de 72% des actions de la société Open de Moselle à All In Moselle, détenue par JO-Wilfried Tsonga et Thierry Ascione, et seulement elle, qui a provoqué la fin du tournoi… Dans l’autre camp, on reproche aux actionnaires minoritaires l’action en justice menée pour bloquer cette cession, par peur d’un départ de l’événement à Lyon.

« Je n’arriverai jamais à pardonner ceux qui ont fait disparaître le Moselle Open, ça c’est une chose qui est sûre. La fin du Moselle Open, c’est comme perdre un enfant. Et puis, il faut savoir que l’économie locale touchait 5 à 6 millions d’euros d’activités grâce au tournoi chaque année ».

Yves Henri – Président de la SAS Open de Moselle

Un triste constat que partage également le président du conseil départemental.

«Certains ont tout fait pour que le Moselle Open ne perdure pas. On ne peut que regretter parce qu’on rassemblait le monde économique, sportif, social, culturel…Ce n’est pas une blessure, c’est une amputation et le membre là ne repoussera pas.

Patrick Weiten – Président du conseil départemental de la Moselle

Si sur la forme les deux camps se déchirent, sur le fond tous s’accordent à dire donc, que la perte du Moselle Open est un douloureux et regrettable événement pour notre territoire.

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Jean MILON
Jean MILON
Rédacteur en chef adjoint de MoselleTV. Présentateur de MoselleInfo.

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