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Début du procès d’un terroriste mosellan « extrêmement dangereux »

Originaire de Moselle, le terroriste Michaël C. est jugé pour avoir agressé deux surveillants pénitentiaires au couteau. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Le procès du détenu radicalisé Michaël C. s’ouvre aujourd’hui devant la cour d’assises spéciale de Paris pour l’agression de deux surveillants pénitentiaires à la prison de Condé-sur-Sarthe. Originaire de Saint-Avold en Moselle, le terroriste de 33 ans encourt la réclusion criminelle à perpétuité. En 2019, le détenu avait attaqué deux hommes avec un couteau en céramique fourni par son épouse, elle aussi radicalisée selon le parquet, lors d’une visite. Dans l’attaque, le détenu avait été touché à la mâchoire par un tir et sa femme tuée sur le coup.

Il devra répondre pendant un mois de son acte, tout comme quatre de ses codétenus suspectés de l’avoir aidé et soutenu dans un projet revendiqué comme religieux. Ils comparaissent eux pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Terroriste islamiste converti à l’islam à 19 ans, le Mosellan était déjà connu pour des faits criminels et a été condamné déjà à 30 ans de réclusion en 2015 pour avoir participé à la séquestration et la mort de Roger Tarall, un ancien résistant de 89 ans à Montigny-lès-Metz.

Proche des terroristes du Bataclan et de Strasbourg

Son profil est jugé extrêmement dangereux (« un psychopathe à la dangerosité criminologique maximale ») par les psychiatres et la justice. L’homme, fasciné par Hitler et le nazisme, avait été aussi condamné pour apologie des attentats du 13-Novembre. Il avait envoyé une lettre de soutien à Salah Abdeslam durant son procès. En 2014 il rencontre Cherif Chekatt à la maison d’arrêt d’Epinal, celui qui sera ensuite à l’origine d’un attentat terroriste tuant 5 personnes à Strasbourg en 2018.

A plusieurs reprises, il n’a montré aucune pitié ni aucun regret, indiquant qu’il « aurait voulu participé » à cette attaque et que « si c’était à refaire, je referais pareil avec plus de haine et de violence » concernant l’attaque des surveillants. Il avait aussi prévenu l’expert psychiatrique en charge du dossier : « je violerai ta femme et tes enfants sous tes yeux et je te tuerai ensuite ». Le verdict est attendu le 4 juillet.

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