Début du procès du meurtre de Stéphanie Di Vincenzo à Hayange

C’était le 43e féminicide recensé en 2021 en France. Stéphanie Di Vincenzo, 22 ans, a été tuée de plusieurs coups de couteau en pleine rue, à Hayange. Le procès du principal suspect, son concubin, a démarré ce mardi 10 décembre.

9h27. Le procès du meurtre de Stéphanie Di Vincenzo s’ouvre à Metz. Dans la salle des Assises, le principal accusé se tient en face du banc des parties civiles. La grand-mère, deux oncles et deux cousines de Stéphanie écoutent avec attention le rappel des faits. C’est le début du procès d’un meurtre qui avait raisonné dans toute la France, signant le 43e féminicide recensé en 2021.

Rappel des faits

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 23 au 24 mai 2021, aux alentours de 00h30. D’après de nombreux témoins, une violente altercation aurait éclaté au domicile conjugal. Stéphanie Di Vincenzo aurait pris la fuite pour se rendre au commissariat de police, quelques mètres plus loin. Fermé depuis 18 heures, il lui sera impossible d’y pénétrer. Poursuivie par son concubin, il l’aurait rattrapé et asséné de dix coups de couteaux.

La jeune femme décèdera quelques minutes plus tard, sous les yeux de nombreux témoins et de sa fille, âgée de quatre ans au moment des faits.

« Le corps de Stéphanie a été découvert peu après 00h40, gisant dans la rue dans une mare de sang. Le décès est rapidement constaté. Le médecin légiste a dénombré 10 plaies par arme tranchante et piquante. Cinq au niveau du cou, quatre au niveau du flanc, et une au-dessus de son sein droit », annonce le président de la Cour.

Ce dernier annonce également que « le visionnage des caméras de surveillance permet d’apercevoir à 00h38, l’arrivée de Stéphanie Di Vincenzo devant le commissariat de police, téléphone à la main, qui se place contre le mur de l’entrée. Munis d’un couteau, on aperçoit un homme lui porter plusieurs coups ».

Sous les yeux de nombreux témoins, Stéphanie Di Vincenzo perd la vie ce soir-là. Également témoin de la scène, sa petite fille âgée de quatre ans au moment des faits.

« Aujourd’hui, je reconnais les faits »

Lors de sa garde à vue, le principal suspect explique « ne pas comprendre comment il a pu faire ça. Il ne s’en souvient pas. »

« Il vous est reproché d’avoir à Hayange, dans la nuit du 23 au 24 mai 2021, volontairement donné la mort à Stéphanie Di Vincenzo. Vous êtes ainsi accusé de meurtre par une personne étant ou ayant été conjoint, concubin ou partenaire lié à la victime par un pacte civil de solidarité. Vous encourez pour ces faits, la peine de réclusion criminelle à perpétuité. Reconnaissez-vous les faits ? » demande le président de la Cour. « Au début de mon incarcération, je n’y croyais pas. Avec le temps, j’ai fini par accepter le geste. J’ai choqué les personnes, la société, je suis conscient de ça. Mais je ne suis pas un voyou, je suis avant tout un homme », répond l’accusé présumé. « Est-ce que vous reconnaissez les faits ? » « Aujourd’hui je les reconnais oui. Je ne peux pas nier alors qu’il y a des vidéos ».

Au procès, une deuxième personne jugée

Aux côtés de l’homme se trouve Stéphanie B. accusée de « soustraction d’un criminel à l’arrestation ou aux recherches. » La femme aurait hébergé l’auteur présumé après les faits, avant que ce dernier ne soit incarcéré par les services de police.

Placée sous contrôle judiciaire, elle encourt une peine de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Le procès devrait durer quatre jours. Le verdict est attendu pour le vendredi 13 décembre.

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