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Covid-19 : le Grand Est anticipe le déconfinement

Avec 2 249 décès au 15 avril, le Grand Est est la deuxième région la plus touchée de France par l’épidémie de covid-19. Pour anticiper au mieux le déconfinement, son président Jean Rottner a précommandé 3 millions de tests sérologiques. Favorable au traçage numérique, il veut avoir un coup d’avance pour éviter une deuxième vague, qui serait fatale à la région. 
« Nous passons à l’anticipation »

Médecin urgentiste de profession, Jean Rottner prend toute la mesure de l’épidémie de covid-19 qui sévit dans la région. Après avoir du « courir après les masques », le président du Grand Est veut « avoir un coup d’avance ».  Conscient qu’ « il n’y aurait rien de pire qu’un déconfinement complètement désordonné », il a créé, avec la Banque des territoires et le Crédit Mutuel, Dynamise, une Société d’economie mixte locale pour approvisionner le Grand Est en tests sérologiques. 

« Aujourd’hui, nous passons à l’anticipation », précise Jean Rottner. « L’achat de ces kits vise à accompagner une sortie de crise, accompagner un retour progressif des acteurs économiques et de l’ensemble des citoyens de notre région. Nous souhaitons pouvoir distribuer ces tests à une grande échelle et de façon équitable »

« Je prends un risque calculé »

En contact avec différents laboratoires, la région Grand Est attend le feu vert des autorités sanitaires pour valider ses précommandes de 3 millions de kits de dépistage. En cours d’élaboration, ces tests sanguins sont toujours en attente de certification. 

Pour Jean Rottner, il est vital que le déconfinement du Grand Est, durement touché par l’épidémie de covid-19, se déroule dans des conditions optimales. Ces tests sérologiques, qu’il espère pouvoir commander « d’ici quinze jours », viendront en complémentarité des gestes barrières, masques et autres dispositifs pour lutter contre l’épidémie. 

 « Je suis favorable au tracing » 

Afin d’éviter une deuxième vague de contaminations dans la région, Jean Rottner se dit « favorable » au tracing, la mise en place d’une application de traçage numérique. Selon lui, « le tracking c’est une liberté positive qui permet de lutter contre cette épidémie ». 

Le président rappelle aussi que « la sortie du confinement ne signifie pas la fin de la crise ». Conjointement avec l’Agence régionale de santé du Grand Est, il recense actuellement les établissements disponibles pour accueillir des patients mis en quarantaine s’ils étaient détectés positifs avec des signes cliniques faibles. Un autre moyen d’endiguer la propagation de l’épidémie dans la région qui, à ce jour, a fait 2.249 morts.

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