Alors qu’on comptait encore plus de 10 000 pressings en France dans les années 2000, aujourd’hui plus de deux tiers ont disparu. Un constat qui oblige les professionnels du secteur à innover pour perdurer.
Le pressing est une activité vieille de 2000 ans. Au 1er siècle, les Romains trempaient leurs vêtements dans des cuves creusées dans le sol pour les laver. Ce n’était pas un commerce en tant que tel me direz-vous. C’est seulement à partir de la révolution industrielle que la pratique se démocratise avec l’arrivée des machines mécaniques. Aujourd’hui, son âge d’or est révolu. Le nombre de pressings en France a diminué de 70 % en une vingtaine d’années. La période de crise sanitaire a particulièrement accentué ce phénomène avec l’avènement du télétravail. Néanmoins, les professionnels de la branche ont de la ressource. Certains ont mis en place d’autres manières de fonctionner. On y vient.
Le drive, bien évidemment
S’il est devenu au fil des années une méthode incontournable dans de nombreux commerces, le drive se fait aujourd’hui une place dans les pressings. À Terville, Jean-Pierre Kaiser est le premier à avoir sauté le pas dans la région. Installé historiquement au centre-ville et dans des galeries commerçantes, il a tout fermé pour construire un nouveau bâtiment dans la zone commerciale du Linkling, aux abords de l’A31. « Aujourd’hui, il faut s’adapter à la demande. La demande réclame de l’accès en termes de parking et l’accessibilité au commerce 24h/24 », explique le gérant. Tout est donc automatisé. Le client doit juste scanner sa commande, la magie fait le reste. Coût de l’opération pour Jean-Pierre : 750 000 euros.
La livraison, pour aller encore plus loin
Ding dong, c’est le livreur ! Depuis 2019, Olivier Sadler développe un service de récupération et de livraison de vêtements à domicile. Tout passe par son site internet. En quelques clics seulement, vous avez rendez-vous à l’heure et à l’endroit que vous voulez. « Les clients qui travaillent dans des bureaux qui ont beaucoup de chemises et ceux qui ont des objets volumineux (tapis, couette, etc…), ils n’ont pas envie de s’encombrer, d’aller tout mettre dans la voiture puis d’aller au pressing, ils préfèrent utiliser le service à domicile », explique Olivier Sadler. Néanmoins, cela représente seulement 5 % du chiffre d’affaires. Une activité qui reste donc un complément de ses magasins traditionnels à Marly, Saint-Avold et Farébersviller et de son service de conciergerie, très en vogue notamment au Luxembourg.
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