Après 25 ans d’abandon, l’ancien site de l’usine sidérurgique d’Amnéville-Rombas retrouve des couleurs.
C’était pendant près d’un siècle le berceau économique de la Vallée de l’Orne. Mis en service en 1890 sous la première annexion, le haut-fourneau de Rombas n’a cessé de fonctionner qu’en 1998. Dans les années 1970, plusieurs millions de tonnes d’acier étaient produits ici dans la vaste plaine sidérurgique de la future Sollac, exportés jusque dans le rail du métro de San Francisco. De la Moselle jusqu’au val de Briey, la sidérurgie employait plus de 33 000 personnes à cette époque.
Aujourd’hui, il ne reste plus rien ou presque. Alors que l’usine de Gandrange, en face, doit être démolie en août prochain, c’est l’usine d’Amnéville-Rombas, de l’autre côté de la D8, qui commence sa mue. Après plus de 25 ans d’abandon, les bâtiments vétustes ont été détruits à l’entrée de la zone. La réhabilitation de l’endroit est en cours, et les porteurs de projet ont inauguré le « Cap’Orne », l’espace de préfiguration des nouvelles Portes de l’Orne, un ensemble d’habitations et d’activités de 500 hectares.
L’ancienne maison des syndicats, à l’entrée nord de cette nouvelle ZA, devient un espace de coworking, avec espace de séminaire, auditorium, cuisine ou escape game. Et une vitrine pour le projet porté par l’État, la Région et les communautés de communes des Rives de Moselle et du Pays Orne Moselle. Coût total de cette première étape : 2,5M€, dont un tiers par les communautés de commune. En septembre, les 1200 m² de la maison de l’énergie, un peu plus loin, deviendra une pépinière d’entreprises. Au total, ces anciennes friches sidérurgiques de Rombas, Gandrange et Amnéville, tournées vers le futur, accueilleront un tiers d’habitations, soit 1500 à 1800 logements, un tiers d’activité économique et un tiers d’aménagement paysagers.
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