Plan vélo rehaussé, retour de la lumière dans les quartiers, communication avant les municipales : François Grosdidier, le maire de Metz, a dressé un petit bilan de son action.
À l’occasion de son déjeuner informel de fin de saison avec la presse, François Grosdidier, officieusement candidat mais officiellement pas en campagne, a dressé les grandes lignes du passé et de l’avenir de Metz, de A à Z ou plutôt des caméras au plan vélo.
Caméras de surveillance
Il l’a déjà avoué : « c’est une obsession ». Le système de sécurité de la ville « repose sur la vidéo et l’humain. L’emploi est optimisé par la vidéo, cela améliore la flagrance, l’élucidation et de mieux quadriller le terrain ». Il avait déjà évoqué l’utilisation de l’IA pour renforcer le CSU : « on attend les autorisations de la CNIL, ça se fait déjà dans les centres commerciaux mais on ne peut pas sur la voie publique et je le regrette ». Le parc sera de 900 caméras fin 2025, les 1000 seront atteintes en 2026. Une accélération ? « Non, ça a juste pris du temps au début à cause du génie civil et de la construction du CSU pour dépasser la limite de 300 flux surveillés, on a réellement commencé en 2023 ».
Canicule
« Nous n’avons pas la volonté de climatiser les écoles, de toute façon ce n’est pas possible en France, et c’est pour cela que notre grand projet de végétalisation est essentiel. Avec les cours végétalisées, c’est déjà une grosse avancée. De plus, je programme la création d’une salle fraîche par école maternelle » (à lire par ailleurs).
Eclairage intelligent
Il existe déjà sur une berge du plan d’eau, il va être généralisé. L’éclairage intelligent permet de s’adapter à la luminosité et de ne pas créer des poches d’ombre. « En 2020 nous étions à 20% en LED, désormais c’est 80% et à terme ce sera 100%. » Cet été, l’éclairage à faible intensité sera aussi testé afin de remettre de la lumière notamment dans les quartiers, eux qui avaient été contraints à l’extinction des feux (hors QPV et centre-ville) en 2022.
FC Metz
« C’est un immense bonheur de remonter en Ligue 1 », commente le maire sur la saison du FC Metz. « Quand on fait une étude de notoriété de la ville à l’international, ce qui ressort en premier c’est le club, pas la cathédrale ou le Centre Pompidou, le club est le plus cité ». François Grosdidier qui estime encore une certaine lacune sur le foot féminin. « Je veux qu’on fasse un effort pour le développer. Par exemple, certains clubs n’ont même pas de vestiaire féminin dans les infrastructures ».
Hypercommunication
« Hyper-maire », maire de Metz « hypercommunicant », « omniprésent » pour certains, les mots pour qualifier François Grosdidier depuis plusieurs années sont unanimes : on le voit partout. « Quand on est maire, on fait et doit faire savoir », dit-il. Ainsi, il poste sur ses réseaux, désormais face caméra, ce qu’il fait pour la ville. « Je crois beaucoup aussi au dialogue citoyen, c’est pour ça que je fais des réunions de quartiers, il faut garder ce temps, je ne suis pas là pour couper des rubans, faire des discours et présider le conseil ». Réduire son temps de présence dans ce temps de campagne ? « La vie ne va pas s’arrêter à quelques mois des municipales ». Il le faudra pourtant, selon la loi : « sur la communication institutionnelle oui, sur ma page personnelle non. Je suis un citoyen comme les autres ».
Police municipale
« La CGT fait tout sauf du dialogue social, elle défend mal le personnel de la ville ». Le maire de Metz rappelle avoir mis en place une équité des régimes et donné des primes. « On a eu des avancées sans eux, je ne m’attends pas à en avoir avec. Ils sont proches des élus de l’opposition pour tenter de décrédibiliser la mairie ». Quant à la police de proximité demandée par les élus d’Unis : « mais elle existe déjà ! Je l’ai créée en 2020, c’est la police dans les quartiers et celle du centre-ville ».
Préfet
Un nouveau préfet est arrivé, et surtout l’ancien est parti. Le maire ne cachait pas son inimitié avec Laurent Touvet. « Le nouveau est très chaleureux, et tout se passe bien. Je le sens très pragmatique, chercheur de solution, c’est agréable aussi de travailler, qu’on ait raison ou tort lorsqu’on discute avec lui ». Et de rajouter un petit tacle : « j’ai connu 14 préfets, je ne me suis pas entendu avec un seul ». L’un des sujets essentiels reste l’accueil des gens du voyage. « Je ne veux pas les interdire, je veux simplement qu’ils respectent les droits, qu’ils respectent les gens, ce n’est pas de l’intolérance ça ! »
Réenchanter le centre-ville
La Serpentine se termine après de longs mois de travaux, mais les commerçants ne reviennent pour autant pas en nombre le long de la rue Serpenoise. Le réenchantement du centre ? « J’aurais voulu que ça aille plus vite, surtout qu’on a fait ce qui aurait dû être fait il y a 10 ans : rénover tous les réseaux souterrains. C’était essentiel d’avoir un projet fort, pas juste changer les dalles ». Le but : « que les gens viennent pour la ville et non pour les commerces. Avant on venait pour acheter, maintenant on vient pour une ville belle, propre et accueillante, et les gens achètent une fois sur place ». Le projet Metz Jardins 2030 vise à purifier l’air de ses polluants, à lutter contre les émissions de CO2 et à développer la biodiversité en apportant des îlots verts « tous les 250m ».
Travaux
Avoir autant de travaux à moins d’un an des municipales : « c’est un pari, oui ». Mais les travaux du Mettis en ville seront terminés « en fin d’année je l’espère ». Pour le milieu du tronçon, la ville n’attendait qu’à obtenir le foncier pour lancer les travaux. « On aurait pu encore reporter mais ça ne faisait que retarder ce dont on avait besoin. Je regrette que mon prédécesseur n’ait pas lancé ces travaux plus tôt. Par exemple, tout était à construire sur la nouvelle ZAC de l’Amphithéâtre, ça aurait coûté quoi de faire passer des bus ou des vélos dans la rue et grignoter quelques m2 sur les bâtis ? »
Vélos
Les pistes cyclables se développent encore à Metz, et ce n’est pas terminé. « On va revoir à la hausse notre ambition plan vélo 2030 » avec encore plus de tracés bien délimités dans la ville. « On a une croissance à 2 chiffres de la part du vélo dans la ville, et plus on en fera, plus les déplacements doux vont augmenter », persiste le maire de Metz.
Photo © Mairie de Metz