A quelques mois de la campagne officielle des municipales 2026, le maire de Metz François Grosdidier a fait le point sur sa future candidature.
Il avait déjà réuni la presse pour faire un bilan il y a deux mois. Avec cette nouvelle rencontre, d’aucuns auraient pu penser qu’il s’agirait d’une pré-campagne municipale. Mais François Grosdidier, maire de Metz, s’est surtout soumis à une traditionnelle rencontre informelle avec la presse à l’occasion de la fin de l’exercice 2024/2025, et avant une petite semaine de vacances en famille (et en bateau). Et c’est bien, à nouveau, son bilan qui a été discuté, avec quelques lignes pour 2026. Et quand on lui demande s’il pense déjà aux échéances, celui qui ne s’est pas encore officiellement déclaré martèle : « je n’y pense pas du tout. »
La raison invoquée : « je suis maire, je le suis jusqu’à la fin du mandat, je m’occupe des Messins et je demande à mes adjoints de donner la priorité à la fonction et au boulot ». Même lorsque l’on est nommé chef de file du parti Horizons, par exemple. Anne Stemart, l’adjointe en charge de l’Education, en a fait les frais, rappelée à l’ordre par le maire. Mais il l’avoue « je ne regarde pas les étiquettes, mon équipe rassemble de gauche à droite, ça n’a jamais été une liste de droite et ça continuera ». Avec qui en 2026 ? « Je ne vais pas aller puiser chez des gens qui n’adhérent pas à ma politique, je choisi par intérêt pour Metz ». Tous sauf son opposition (Unis), que François Grosdidier écarte d’office.
Grosdidier, un homme « de gauche et de droite »
« Travailler avec la gauche oui, des écologistes oui, mais pas ceux de la secte des Verts », dit-il, taclant les extrêmes, à gauche comme à droite. « Ce sont des gens d’extrême gauche avant d’être des écologistes, et on voit bien que l’extrême-gauche est incompatible avec la gauche républicaine de la même façon que l’extrême-droite l’est avec la droite ». Une réaction quelques heures après la rupture des négociations entre LFI et le reste de la gauche pour 2026 à Metz.
« De tous en 2020 (à l’exception de Béatrice Agamennone), j’étais le seul à avoir une stratégie, un projet », en droite ligne de son expérience à Woippy, explique l’élu avec la « preuve » dans ses mains : le livre « La mirabelle et le photon » publié en 2019 qui trace déjà sa vision pour Metz. Quant aux nouveaux projets pour 2026 ? « Il n’y a pas de nouveaux projets, ce sont des projets sur le long terme que j’ai lancé en 2020 : l’équité, la transition écologique, une ville propre et la sécurité, je cherche la concorde de tous les Messins dans ces temps de discorde ». Quant à placer le curseur de sa politique : « si vouloir du social et la transition écologique c’est être de gauche, alors je le suis. Si vouloir des caméras c’est être de droite, alors je le suis. Je ne pense pas que les gens de droit roulent en voiture et les gens de gauche à vélo. » La porte est donc ouverte pour la campagne à venir.
Une première annonce pour le prochain mandat ?
La canicule touche tout le monde et notamment les personnes sensibles. Plusieurs écoles ont fermé pour éviter des problèmes sanitaires. A Metz, « je ne peux pas me substituer à l’éducation nationale », explique François Grosdidier qui n’a pris aucun arrêté de fermeture. « C’est au-delà de ma compétence ». Pour autant, la mairie s’assure de « permettre à tous de travailler dans les meilleures conditions » durant ces périodes. « Nous n’avons pas la volonté de climatiser les écoles, de toutes façons ce n’est pas possible en France, et c’est pour cela que notre grand projet de végétalisation est essentiel. Avec les cours végétalisées, c’est déjà une grosse avancée. De plus, je programme de créer une salle fraîche par école maternelle« . Un projet qui pourrait prendre du temps à mettre en place mais « qui nous fait penser à l’avenir, à comment climatiser les établissements publics : on sera obligé de réfléchir à comment s’adapter aux canicules qui sont de plus en plus tôt et désormais en période scolaire ».
