Lors des questions au gouvernement, le ministre des Transports a répondu à Belkhir Belhaddad sur le calendrier de l’A31 bis.
« J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer : la concertation préalable à l’enquête publique a été lancée le 28 mai ». Le ministre des Transports Philippe Tabarot a répondu ce mardi après-midi au député (non-inscrit) de Moselle, Belkhir Belhaddad, après avoir été interpellé sur le calendrier de l’A31 bis lors des Questions au Gouvernement. Une bonne nouvelle qui ne décroche pour autant pas le sourire de l’élu mosellan. En effet, le dossier reste un serpent de mer qui ne semble pas en finir.
« Cela fait maintenant plusieurs mois que le projet d’autoroute A31 bis n’avance plus. L’artère vitale pour plus de 120 000 frontaliers quotidiens et corridor européen majeur pour le fret est structurellement saturée et vieillissante », a rappelé l’ancien député Ensemble, énumérant les problèmes habituels : « embouteillages quotidiens, réseau secondaire saturé et accidents fréquents. » Pire encore, la Moselle devait avoir quelques nouvelles début avril, mais le préfet Laurent Touvet a quitté ses fonctions, laissant le dossier sur le bureau de son successeur.
Déterminé à « faire aboutir le projet »
Le dossier avait déjà été évoqué entre les deux hommes lors de sa visite en Moselle en janvier. « Il y a urgence », rappelle Belhaddad qui a le soutien de « six présidents d’intercommunalités qui demandent l’accélération des procédures et une vision claire. Je salue le SERM, le covoiturage et les efforts déjà faits, mais cela ne suffit pas. » Tabarot confirme alors que le calendrier sera respecté et s’engage « à faire aboutir l’A31 bis ».
« Nous travaillons avec la région Grand Est et les collectivités dont le département. Un consensus politique local s’est déjà dégagé et le dossier d’enquête publique est en cours de préparation avec le nouveau préfet de Moselle. » Après différentes consultations, le lancement de l’enquête publique sera fait à l’automne 2025 pour avoir une déclaration d’utilité publique « dans les meilleurs délais ». Un processus long mais « pour faire aboutir dans les meilleures conditions », explique le ministre qui termine : « face aux procéduriers et à la pression sur les grands projets d’infrastructure, on prend toutes les précautions nécessaires pour s’assurer que le projet respecte les plus hauts standards environnementaux ».