« Tous les sites ArcelorMittal présentent des risques de fermeture »

Devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée Nationale, le patron d’ArcelorMittal, Alain Le Grix, ne se veut pas rassurant en dénonçant une concurrence déloyale.

La situation est complexe pour les entreprises dans le secteur de l’industrie. C’est le cas pour l’acier et ArcelorMittal. Alain Le Grix de la Salle, le président de l’entreprise sidérurgique depuis le 1er octobre 2024, a démontré les difficultés à rivaliser face aux autres entreprises du monde. De ce fait, il a alors déclaré que « tous les sites ArcelorMittal présentent des risques de fermeture », à la suite d’une question d’un député.

Les raisons sont nombreuses. La première, l’inflation des coûts de l’énergie en Europe. Une énorme dépense pour des entreprises consommatrices, ce qui est le cas dans la métallurgie. Ensuite, la demande, qui s’est affaiblie en Europe notamment par la crise que traversent les différents pays de l’Occident. D’après Alain Le Grix de la Salle :  » La chute est forte, 4% par an, en moyenne ».

La dernière explication est majeure. En cause, la surproduction de l’acier en Chine depuis l’arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping (1978 et 1992). Un acier à bas prix – et de basse qualité – aux avantages fiscaux certains. Le pays asiatique, certes très dominant sur le marché mondial, est malgré tout considéré comme un pays en développement. En découle alors des avantages sur les prix de l’importation et de l’exportation. Les États européens ne peuvent pas rivaliser car les charges fiscales sont beaucoup plus importantes.

Et l’acier mosellan dans tout ça ?

La France compte une quarantaine d’usines de production ArcelorMittal, pour plus de 14 500 salariés et 850 chercheurs. Mais quel avenir pour l’acier en Moselle ? Au sein du département, le nombre d’employés s’élève à près de 4 000 avec la part la plus importante à Florange (plus de la moitié). « Le plus grand site de Recherches et Développement du groupe ArcelorMittal est à Maizières-lès-Metz » rappelle le président du groupe. Un atout certain au sein du département, qui pourrait peser dans la balance pour la sauvegarde de l’emploi. Les syndicats alertent sur plus de 300 plans de licenciements en cours au sein de l’hexagone.

Les directions d’ArcelorMittal de Moselle n’ont pas souhaité faire de déclaration sur ces sujets.

Toute l’actualité du département de la Moselle à suivre en direct sur Moselle TV.

Mattéo Philipp
Mattéo Philipp
Journaliste Reporter d'images

plus de contenus du même auteur

Nos derniers reportages