Avec l’arrivée de l’été et la prolifération des chenilles processionnaires, la ville de Guénange s’active. Une période cruciale pour traiter le problème à la racine.
Elles sont petites, mais ne doivent pas être prises à la légère. Les chenilles processionnaires sont combattues à Guénange avant le début de la saison estivale. Pour cause, les poils de cet insecte sont très urticants et peuvent provoquer d’importantes réactions allergiques, voire un choc anaphylactique pour les plus sensibles. Elles sont aussi les ennemies de nos partenaires à quatre pattes. Des cas d’intoxications chez différentes espèces animales sont recensés chaque année, surtout chez les chiens qui représentent 92% des cas.
Classées nuisibles depuis avril 2022, ces larves de papillons de nuit prolifèrent et ont envahi la France. Elles refont surface chaque année de plus en plus tôt et provoquent la défoliation des arbres dont elles mangent les feuilles, en particulier les chênes et les pins. Favorisés par la chaleur des villes, les oeufs sont pondus à la fin de l’été dans des nids de soies sur les branches de l’arbre colonisé. Ils éclosent généralement en avril. Une fois développée, la chenille processionnaire du pin descend s’enfouir dans le sol pour se transformer en chrysalide, alors que celle du chêne reste perchée dans son arbre.
Sans les chenilles processionnaires, la population « peut sortir sans être embêtée«
Pour lutter contre ce fléau, la mairie de Guénange a fait appel à la société PEV Environnement, titulaire de certifications, d’agréments et de permis spécifiques à la gestion des nuisibles. Une bactérie est pulvérisée sur les feuilles des chênes dont se nourrissent les chenilles. « C’est un produit qui respecte l’environnement, seules les chenilles sont impactées » assure Timothé Raynal, technicien de l’entreprise. Le produit n’impacte ni l’humain, ni les animaux, mais par précaution, le temps du traitement, l’accès à la forêt a été restreint et les habitants alentours ont été incités à fermer leurs fenêtres.
Pour lutter quotidiennement contre cet insecte, 200 nids de mésanges ont été installés dans la forêt. Cette espèce est un prédateur naturel de la chenille processionnaire. Pour l’adjointe à la mairie de Guénange au développement durable, Isabelle Noirot, « l’association de tous ces moyens permet d’avoir une population beaucoup plus sereine, qui peut sortir sans être embêtée« .
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