L’ancien ministre de Jacques Chirac, Michel Barnier, a été nommé premier ministre par Emmanuel Macron ce jeudi.
Ce n’était pas le premier nom de la liste, et après plusieurs autres rumeurs de ténors de la droite et de la gauche (dont Pierre Moscovici ou Bernard Cazeneuve), c’est finalement Michel Barnier qui a été nommé par le président de la République ce jeudi. A 73 ans, cet ancien ministre de Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy, est le nouveau Premier ministre français, après une crise politique sans précédent qui a duré 51 jours. Son nom avait été pressenti après plusieurs tours de négociations et de consultations.
Ancien député dans les années 80 et 90, puis eurodéputé, ce fidèle de la droite gaulliste et républicaine avait été le négociateur en chef dans l’Union européenne pour le Brexit en 2016. Ministre de l’environnement dans le gouvernement d’ouverture de Mitterrand en 1993, ministre des affaires européennes durant le premier mandat de Chirac, puis des affaires étrangères dans le second, il avait également été ministre de l’agriculture sous Sarkozy.
Le nom du remplaçant de Gabriel Attal était attendu depuis les élections législatives et la victoire du RN en juillet dernier. Le Président avait annoncé attendre la fin des JO de Paris pour nommer un premier ministre de rassemblement, mais avait écarté le Nouveau Front Populaire et les élus nationalistes.
Au centre, Nathalie Colin-Oesterlé, ancienne eurodéputée et élue récemment députée, a salué la nomination de Barnier, « Européen convaincu, homme de dialogue et d’expérience, il a les qualités dont notre pays a besoin. » De son côté, Jean-Luc Mélenchon déplore que le président « nie le résultat des élections qu’il a lui même provoqué » et appelle à la mobilisation dans la rue. LFI a confirmé que ses 72 députés censureront le premier ministre. Le RN attendra de voir « le discours de politique générale » avant de prendre une décision. La majorité présidentielle, enfin, ne fera pas de « censure automatique » contre le gouvernement mais demandera « des exigences sur le fond, sans chèque en blanc », accusant la gauche de ne pas avoir voulu soutenir le choix de rassemblement de l’ancien PS Bernard Cazeneuve.
Les réactions des élus mosellans et nationaux :
Ludovic Mendes (ENS) :
Raphaelle Rosa (LR) :
Nathalie Colin-Oesterlé (LC) :
Gabriel Attal, premier ministre sortant :
A gauche, l’ancienne candidate aux législatives pour LFI, Céline Léger, a dénoncé « un acte insupportable » à notre micro. « Le gouvernement a été décidé par Macron avec l’aval de Le Pen. Le peuple a pourtant voté majoritairement à gauche et nous sommes les gagnants. Au final, c’est la droite dure qui est proposée par le président, un coup de force insupportable ».
L’ancien président (PS) François Hollande :