Elle est quasi unique en France, par sa conception et sa volonté pédagogique : la salle 26 du tribunal de Metz s’est refait une beauté.
C’est une salle d’audience quasi unique en France de par sa disposition, en cercle (le tribunal de Meaux détient une salle en hémicycle) et de par sa conception : 18 mois de travaux seulement, et un projet qui a été créé en concertation avec tous les acteurs de la vie judiciaire locale, mais aussi des policiers et gendarmes. La nouvelle salle d’audience 26, vétuste dans un palais multi-centenaire, n’était pas à la page.
Répondant à un appel à projet de la direction de l’immobilier de l’Etat, le tribunal de Metz a souhaité proposer une nouvelle expérience aux usagers. Avec le concours de l’agence de design d’intérêt public Vraiment Vraiment, et le bureau d’architectes MUDO, ce chantier d’ampleur a été guidé par une problématique : rendre la justice plus accessible, voire pédagogique. Dans cette nouvelle salle, l’appelé à la barre devient le centre de l’attention, le prévenu dans le box est désormais tourné vers le prêtoir, les rôles des personnes sur place sont signalés par des panneaux, et le tout est modernisé grâce à des installations acoustiques et lumineuses plus confortables.
Coût du projet : 500 000 euros, pour une salle utilisée deux fois par jour, bien qu’étant la plus petit (115 m2) du Palais de Justice. Pour le bien de la justice, un algeco avait été placé dans la cour du tribunal afin de ne pas réduire le nombre de cas plaidés. Il devrait rester en place en attendant la rénovation de la salle Verlaine, au premier étage, en 2025. A noter aussi que le parcours du citoyen et des personnels a lui aussi été revu, dès l’accueil, avec une nouvelle signalétique et des espaces repensés pour réduire le stress déjà souvent présent lors des procès.
Photo : © MUDO / Vraiment Vraiment
