Le maire PS de Fameck, Michel Liebgott, a été une nouvelle fois pris pour cible dans un courrier de menace assorti d’une photo de balle.
Michel Liebgott est malheureusement abonné à ce genre de lettres. Un courrier de menace fin 2024, plusieurs tentatives d’intimidation pendant des années, mais aussi une usurpation d’identité. Toutes ont été suivies d’un dépôt de plainte. Le maire PS de Fameck a cette fois reçu la photo d’une balle de calibre 35 et d’une lettre de menace de mort. A 67 ans, l’élu local et ancien député semble habitué, presque résigné. « J’ai reçu un petit courrier où sont repris les éléments habituels, ce n’est pas très nouveau, dit-il. La seule différence c’est qu’après m’avoir annoncé en début d’année mon ‘retrait définitif’ pour 2025, ici on précise le moyen de m’éliminer avec un descriptif assez glauque de la façon de le faire et une photo d’une balle tirée ».
Cela porte à une dizaine les menaces à l’encontre de celui qui gère la commune du nord-mosellan depuis 36 ans et qui devrait repartir pour un nouveau mandat aux municipales de 2026. Le président de la CA du Val de Fensch est très exposé politiquement avec la fusion de la communauté d’agglo avec le thionvillois au 1er janvier 2026. « J’ai des doutes sérieux sur la provenance, c’est peut-être lié à l’actualité politique, peut-être de l’extrême droite, mais cela peut être aussi une personne qui m’en veut directement. La personne semble obsessionnelle et dérangée, car il faut tenir sur la longueur », estime l’élu. Candidat à un nouveau mandat à Fameck, « cela pourrait me permettre d’être à nouveau en première ligne et réélu, cela peut susciter de la jalousie ou de la haine chez certains, et pas que chez les adversaires politiques ».
Le maire a déposé plainte pour cette nouvelle lettre de menace. Selon le rapport 2024 du Centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus, plus de 2500 faits de violence ou incivilité ont été recensés. Après plusieurs années de hausse, c’est une baisse de 9% qui a été constatée. Les menaces, outrages et propos injurieux sont les principales attaques subies, dans près de 7 cas sur 10.
