En amont de leur rassemblement prévu ce mercredi devant la préfecture de la Moselle, les syndicats enseignants ont fait part de leurs revendications liées à l’inclusion scolaire systématique, depuis le club de la presse de Metz.
« L’inclusion scolaire systématique prive les enfants d’un environnement adapté et de l’accompagnement dont ils ont besoin », estiment les syndicats enseignants FO et FSU, aux côtés de la représentante de la FCPE. Réunis ce jour au club de la presse de Metz, ils ont, d’une même voix, fait savoir leurs nombreuses inquiétudes et leur ras-le-bol quant à l’intégration trop récurrente d’enfants en situation de handicap dans des classes ordinaires. « L’inclusion oui, mais pas comme ça », martèle Eric Zolver, secrétaire départemental de la FSU.
Suite à deux réunions publiques portant sur cette question de l’inclusion scolaire systématique, organisées à Sarreguemines et à Mondelange, les syndicats appellent notamment à l‘ouverture d’établissements spécialisés, une diminution du nombre d’élève par classe afin de permettre une prise en charge effective des enfants dont l’inclusion est possible à l’école, la réouverture des places supprimées en IME ou encore le recrutement d’AESH avec un statut de fonctionnaire catégorie B. Un revalorisation, selon les syndicats, permettrait d’inciter de nouvelles personnes à se tourner vers cette profession et permettre au grand nombre d’enfants notifiés de bénéficier de cet accompagnement.
Afin de porter leurs revendications, enseignants, AESH et personnels médicaux et sociaux sont invités à se réunir devant la préfecture de Metz, ce mercredi 11 juin, à 13h30. Les syndicats, qui souhaitent échanger avec le préfet à ce sujet, seront finalement reçus par le directeur des sécurités et le directeur académique. « On regrette qu’il (le préfet) ne prenne pas le temps pour cette cause. L’école inclusive mérite une attention bien plus grandes des pouvoirs publics », conclut Matthieu Risse, secrétaire départemental SNUDI-FO.