Éducation : opération « collège mort » à Jean Burger

Problèmes de communication, insécurité… les enseignants du collège Jean Burger à Moyeuvre-Grande n’en peuvent plus. Mobilisés depuis des mois pour alerter sur leurs conditions de travail, ils se sont une nouvelle fois réunis ce matin devant l’établissement pour une opération « collège mort ». Un mouvement soutenu par un collectif de parents d’élèves. L’inspection académique a annoncé plusieurs mesures. Explications.

Des bus vides, un grillage fermé… avec la pluie l’ambiance était morose ce lundi matin devant le collège Jean Burger à Moyeuvre-Grande. Il faut dire que la situation l’est tout autant. Séverine Henrion enseigne les mathématiques depuis 27 ans au sein de l’établissement. Elle peint aujourd’hui un triste tableau : « je n’ai jamais vu ça ici. Jamais. J’en suis à me demander si je finirais dans l’enseignement. Ce qui inquiétant, c’est qu’il y a aussi des collègues qui viennent d’arriver en septembre et qui font le même constat ».

Mais alors que se passe-t-il pour que professeurs et parents tirent la sonnette d’alarme ? « Il y a un grand manque de sécurité », s’inquiète Patricia Helleringer, représentante du collectif de parents d’élèves à Jean Burger. « On a des élèves qui font des saluts nazis en classe, qui font des bras d’honneur. Ils ne sont pas punis. Il faut qu’il y ait une sanction rapide pour que cela soit compris », rajoute Sylvie Franchini, professeure d’anglais depuis 8 ans à Moyeuvre-Grande. Pour ne rien arranger, les enseignants relatent des gros problèmes de communication avec la direction. Côtés parents d’élèves, c’est le nombre d’heures non remplacées qui posent soucis.

Quelles réponses de l’inspection académique ?

En avril, Grégory Prémon, le directeur académique des services de l’éducation nationale de Moselle, a rencontré à deux reprises les différents représentants d’enseignants et de parents d’élèves. Des réunions qui ont abouti à plusieurs mesures.

  • La pérennisation des moyens supplémentaires consacrés à la vie scolaire (AED)
  • La construction avec le rectorat de projets de vie scolaire qui favorisent l’engagement des élèves
  • Le déploiement d’une équipe de direction plus étoffée à la rentrée

Malgré ces premières décisions, le Dasen du département reste ouvert au dialogue. Car l’opération « collège mort » organisée ce matin ne devrait pas être la dernière si la situation perdure. Enseignants, parents d’élèves et syndicats prévoient déjà de nouvelles actions dès la semaine prochaine. D’autres établissements, rencontrant également ce type de problématique, pourraient rejoindre le mouvement dans les jours à venir. À l’échelle nationale, un appel à manifestation a été lancé pour le samedi 25 mai.

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Jean MILON
Jean MILON
Journaliste Reporter d'Images. Présentateur de Moselle Info et de l'émission "Le Rendez-Vous Eco".

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