Les faits constatés de délinquance en hausse, la prévention de la pré-délinquance et la lutte contre les stupéfiants au coeur du dernier Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance de Metz.
Le préfet avait annoncé en février une délinquance en hausse en Moselle de 6%. Côté messin, on confirme une hausse des « faits constatés », « ce qui ne veut pas forcément dire hausse de la délinquance, c’est peut-être lié à la libération de la parole ou à de meilleures actions de nos instances » confirme Isabelle Sire-Ferry, directrice interdépartementale de la Police Nationale.
Que ce soit la police, les services de secours, les agents municipaux ou départementaux, ou encore les bailleurs sociaux et les responsables associatifs et éducatifs, tous se sont réunis pour évoquer deux axes majeurs de ce Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance lundi : la jeunesse et les stupéfiants.
Agir sur la responsabilité parentale
Sur le volet jeunesse, « une nécessité d’agir sur la responsabilité parentale » a été évoquée par François Grosdidier, maire de Metz et président de l’Eurométropole. Les acteurs sociaux ont constaté la minorité autant des acteurs que des victimes. Il faut « agir sur la pré-délinquance », ajoute le procureur de la République de Metz, Yves Bardoc. De la violence intrafamiliale en hausse, mais aussi plus d’addictions. Pour prendre un exemple concret, le procureur explique le rôle des partenaires sociaux : « lorsqu’un jeune est en bas de son immeuble et ne peut pas s’occuper, il peut être tenté de s’occuper d’une autre manière ». D’où l’intérêt d’ouvrir par exemple les accès aux installations sportives dans les quartiers sensible, précise le maire.
« La prévention primaire est donc plus que jamais nécéssaire », dit-on, « assurer le travail éducatif et protéger les familles », bref « partager son expérience » avec toutes les personnes autour de la table pour ce premier bilan de 2024. Avec aussi la signature récente d’une convention sur le « rappel à l’ordre » par le maire. Ce dernier peut désormais inviter les jeunes avec parents ou éducateurs dans son bureau pour agir sur les incivilités et peut-être prévenir les incivilités futures.
Problème de recrutement dans la police
Les conclusions de ce conseil ont conforté le maire dans ses actions contre la délinquance en ville, notamment la police de proximité dans les quartiers, la prévention éducative ou la pose de vidéo surveillance. A Metz, on reste sur l’objectif des 1600 caméras sur toute l’agglomération en 2026, gérée par le nouveau centre urbain. Côté effectif, la police municipale, 117 agents dans le service, « a un problème de recrutement », annonce Hervé Niel, adjoint à la sécurité. « On a du mal à recruter, si j’avais le budget, il nous faudrait 80 agents de plus », termine le maire.
