Supprimé depuis trois mois, le train SNCF de 6h24 au départ de Sarrebourg, sur la ligne TGV Strasbourg – Paris, fait son grand retour.
C’est sous les applaudissements que le TGV de 6h24 à destination de Paris marque son grand retour à Sarrebourg. Il faut dire que son absence des lignes depuis 3 mois a causé quelques problèmes aux usagers. Ces derniers étaient obligés de prendre le train du dimanche soir, pour être à la capitale française le lundi matin. En juillet dernier, la SNCF annonçait le décalage de l’horaire du TGV Strasbourg – Paris, passant par la gare de Sarrebourg notamment. Conséquence : l’arrivée est prévue sur les coups de 10h24 au lieu de 8h46. Un problème pour les travailleurs mosellans se rendant dans la capitale aux horaires de bureaux. Une desserte quotidienne aller-retour, négocié en 2007 puis en 2016 pour permettre aux travailleurs d’être à Paris avant 9h, et rentré sur les coups de 19h.
Un retour marqué par un long combat mené par des députés et élus locaux, des villes concernées par le trajet Strasbourg-Paris. Garder ce TGV en devient un symbole et un levier d’attractivité pour attirer des familles, des services et des entreprises sur le territoire. Des discussions difficiles, notamment pour le maire de Sarrebourg, Alain Marty : « Nous n’avons jamais eu en face de nous véritablement des décideurs, du côté de la SNCF ». Les discussions ont été rompus, et les politiques ont repris la main « C’est le ministre des Transports qui a annoncé le moratoire et donc le rétablissement de la liaison. ».
Quid du système de la SNCF ?
Mais derrière cette victoire locale, c’est tout le modèle ferroviaire français qui se retrouve en question. « Aujourd’hui, la SNCF équilibre ses finances grâce à un fonds de péréquation. Les lignes rentables entre grandes métropoles permettent d’assurer l’existence d’autres dessertes, moins lucratives mais essentielles pour les villes moyennes », explique Fabien Di Filippo, député de la 4ème circonscription de Moselle.
Avec l’ouverture à la concurrence, de nouveaux acteurs privés vont se positionner sur les trajets les plus rentables, sans obligation de participation à ce système de péréquation. « On voit arriver des entreprises qui lèvent des milliards sur les marchés, mais qui ne seront pas tenues d’assurer les dessertes des villes intermédiaires comme Sarrebourg ou Lunéville », alerte le député. Une évolution qui pourrait fragiliser l’offre ferroviaire pour les territoires moins bien desservis.
Un engagement a été écrit de la part du ministère et de la SNCF sur la reprise de cette ligne à partir du lundi 31 mars 2025.
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