Le budget primitif 2025, en l’absence de loi de finances, table sur des dépenses en hausse et le besoin d’un emprunt de 23 M€ supplémentaire.
Un débat d’orientation budgétaire de 2h s’est tenu lors de la dernière séance du conseil municipal de Metz, deux mois avant le vote du budget primitif. Comme pour d’autres collectivités, l’absence de projet de loi finances stable au sein du gouvernement a été vivement critiqué, et le budget 2025 de la ville pourrait être impacté de ce flou. « C’est une épée de Damoclès » au-dessus des têtes, estime le maire qui a présenté un projet de budget messin basé sur l’hypothèse d’une hausse de trois points du taux de cotisation à la CNRACL, soit 1,2 M€ de hausse des dépenses de personnel.
Même si la majorité des grands projets du mandat sont déjà lancés, en matière d’investissement, « 2025 s’inscrira pleinement dans le cycle habituel des collectivités locales qui connaissent un pic de leurs dépenses d’investissement sur la seconde partie du mandat ». Les dépenses réelles du budget primitif devraient s’établir à 240 M€ (+6%) sur l’ensemble des deux sections (investissement et fonctionnement). Les recettes réelles, hors emprunt, avoisinent 217 M€ (+4%), dont des recettes d’investissement de 24 M€ (+42%). Le budget a donc besoin d’un emprunt de 23 M€, ce qui portera l’encours de la dette à 136 M€. « Cela représente un ratio de l’ordre de 1 100€ par habitant, du même ordre que le niveau moyen des communes comparables ». Les projets seront donc assurés par un tiers d’emprunt, un tiers de subventions et un tiers d’autofinancement. Sans impact pour les résidants : en 2025, aucune décision d’augmentation fiscale ne sera proposée.
Comme en début d’année, le conseil a listé les raisons de cette hausse des dépenses dans le budget de Metz : la hausse des prix, la masse salariale et ses diverses mesures de revalorisations locales et nationales, les dépenses d’énergie qui ont augmenté de 64% ou la poursuite des dépenses d’investissement de 2024 dont le pic était prévu en 2025 : construction de la salle de gym, rénovation de l’éclairage, des écoles et des gymnases, extension de 3 restaurants scolaires, déploiement des caméras, le nouveau centre social de Borny et sa mairie de quartier, ou reconstruction de sa médiathèque. « Le budget transcrira la volonté de l’équipe municipale de poursuivre le projet déployé depuis le début du mandat, axé sur la maintien du bien vivre ensemble, la qualité de vie au service des habitants, le dynamisme et l’attractivité », tout en « limitant autant que possible la progression des dépenses ».
