Député non-inscrit qui a pris ses distances avec les macronistes, Belkhir Belhaddad rejoint le groupe socialiste à l’Assemblée nationale.
Comme cela se murmurait ces derniers jours, le député messin Belkhir Belhaddad a officialisé ce lundi son ralliement au groupe socialiste à l’Assemblée nationale, aux côtés de Sacha Houlié, élu de la Vienne. Tous deux siégeaient jusqu’ici parmi les non-inscrits, après avoir quitté les rangs macronistes en raison de profonds désaccords politiques.
Leur intégration au groupe socialiste, en tant que membres apparentés, a été proposée mardi en réunion et validée à l’issue d’un échange avec le président du groupe, Boris Vallaud, et le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Les responsables socialistes ont précisé que les deux députés avaient adhéré aux « orientations politiques et stratégiques » du groupe, ainsi qu’à leur « positionnement dans l’opposition au gouvernement ». Ils rappellent également que Belkhir Belhaddad et Sacha Houlié avaient « voté contre la confiance au gouvernement de François Bayrou ».
De retour au parti socialiste
Ancien membre du Parti socialiste avant de rejoindre Emmanuel Macron fin 2016, Belkhir Belhaddad siégeait depuis 2022 comme « apparenté » puis s’était éloigné de la majorité présidentielle après l’adoption d’une mesure controversée : la restriction du droit du sol à Mayotte, en février dernier. Ce vote avait marqué un tournant pour l’élu mosellan, qui avait dénoncé une dérive incompatible avec ses convictions. Cette année, le député a souvent voté comme l’opposition, comme sur la loi Duplomb ou la suppression des ZFE.
Avec ces deux arrivées, le groupe socialiste compte désormais 68 membres et reste le deuxième groupe de gauche à l’Assemblée, juste derrière La France insoumise et ses 71 élus. Pour la première circonscription de Moselle, ce ralliement illustre le retour de l’ancien adjoint PS de Dominique Gros vers ses attaches politiques d’origine. Il avait quitté le PS après avoir été écarté de l’investiture socialiste aux législatives 2017, avant de soutenir Emmanuel Macron et être élu sous l’étiquette LREM. Depuis le début de la campagne des municipales à Metz, son nom est régulièrement cité comme potentiel soutien d’une gauche qu’il n’aurait jamais vraiment quittée.
