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ArcelorMittal annonce des suppressions de postes

Le sidérurgiste ArcelorMittal va supprimer des postes dans sept sites du nord de la France, notamment sur le site de Florange en Moselle.

« Dans le contexte de crise qui frappe l’industrie de l’acier en Europe (une baisse de la demande de 20 % sur cinq ans et une forte augmentation des importations qui représentent aujourd’hui 30 % du marché), ArcelorMittal France Nord doit en permanence travailler à améliorer son efficacité et sa compétitivité. Le groupe a déjà mis en œuvre toutes les mesures possibles d’adaptation à court terme, mais l’entreprise doit maintenant envisager des mesures de réorganisation pour adapter son activité au nouveau contexte du marché et assurer sa compétitivité future », explique la communication d’ArcelorMittal France.

Un projet de réorganisation qui pourrait entraîner la suppression d’environ 600 postes.

Le projet de suppression de postes concerne les 7 sites d’ArcelorMittal France Nord : Dunkerque, Florange, Basse-Indre, Mardyck, Mouzon, Desvres et Montataire.

« ArcelorMittal France Nord mesure l’impact que cette réorganisation pourrait avoir sur ses salariés et s’engage à donner rapidement de la visibilité sur les mesures qui seraient mises en œuvre pour soutenir chacun des salariés concernés. »

Vives réactions en Moselle

Dans un communiqué envoyé par les Communautés d’Agglomération Portes de France – Thionville et du Val de Fensch, les présidents Pierre Cuny et Michel Liebgott rappellent « notre attachement à La Défense de l’emploi sur le territoire de l’agglomération Thionville-Fensch, notamment dans la vallée de la Fensch, pour ce secteur d’activité qui reste emblématique de l’avenir de notre économie. » Ils disent rester attentifs au devenir de la sidérurgie et de l’industrie.

Le maire de Florange, Rémy Dick, a également réagit dans un communiqué. « Je tiens avant tout à exprimer mon soutien total aux salariés potentiellement concernés par cette restructuration. […] Je note toutefois qu’aucun site n’est remis en cause dans son exploitation. Le site de Florange conserverait donc bien son rôle stratégique dans la production d’aciers et reste l’un des moteurs économiques de notre territoire. […] J’appelle la direction d’ArcelorMittal à ouvrir un dialogue franc et constructif avec les représentants du personnel et les élus locaux. »

« Le plan social annoncé par ArcelorMittal est une très mauvaise nouvelle pour l’avenir de la sidérurgie dans le Grand Est. A Florange, ce sont des femmes et des hommes qui voient leur avenir fragilisé. Je pense à eux et leur adresse tout mon soutien », s’exprime Franck Leroy, président de la Région Grand Est. « À la prochaine plénière du Conseil régional, je proposerai une motion pour mobiliser l’ensemble des forces vives autour de cet enjeu majeur, comme je m’y suis engagé auprès des salariés. »

Le président du Conseil Départemental de la Moselle, Patrick Weiten, a également fait part d’un communiqué. « Au-delà des chiffres, ce sont des parcours de vie, des compétences précieuses, un savoir-faire unique qui risquent d’être sacrifiés. Florange n’est pas un site anonyme : c’est un symbole puissant de l’histoire industrielle de la vallée de la Fensch et plus largement de la Moselle. J’appelle le groupe ArcelorMittal à engager un véritable dialogue avec les représentants du personnel, les élus locaux et l’État. Les enjeux humains et territoriaux exigent une parole franche et une transparence totale. »

Le Sénateur de Moselle, Michaël Weber s’exprime lui aussi sur le « L’Etat doit enfin assumer ss responsabilités ! La stratégie du groupe ne trompe personne : derrière ces suppressions d’emplois se cache une volonté de délocalisation vers l’Inde et le Brésil. Cette orientation est inacceptable. Inacceptable parce qu’elle concerne des sites rentables. Inacceptable parce qu’elle sacrifie des compétences précieuses. Et surtout, inacceptable parce qu’elle porte un coup direct à notre souveraineté industrielle. »

De son côté, le député de la 8e circonscription de la Moselle, Laurent Jacobelli, appelle à « un sauvetage de l’emploi à Florange ». Il réagit à cette décision qu’il qualifie de « brutale ». « Je tiens à apporter mon soutien entier aux salariés de Florange ainsi qu’à l’ensemble des employés d’ArcelorMittal qui, aujourd’hui, voient leur emploi menacé. […] Je refuse de voir notre appareil industriel disparaître, j’appelle donc à la mobilisation générale pour sauver l’emploi. » Le député demande à la direction d’ArcelorMittal de recevoir tous les élus concernés afin de trouver des solutions envisageables pour protéger l’emploi des salariés.

De leurs côtés, les différents partis politiques réagissent eux aussi à cette annonce. « Un nouveau coup de massue » selon Les Ecologistes Grand Est. « Une annonce inacceptable » pour La Gauche solidaire et écologiste ou encore la nécessité « d’actes concrets » pour le groupe RN et apparentés.

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Marie Vin
Marie Vin
Journaliste Reporter d'Images

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