Patrick Weiten, président du conseil départemental de la Moselle, est revenu sur les annonces lors du congrès de l’ADF.
Du 13 au 15 novembre 2024, les Départements de France se sont réunis en Congrès à Angers. Au programme notamment : comment trouver les 5 milliards d’euros que le gouvernement demande aux collectivités pour aider à résorber la dette publique. Une catastrophe budgétaire pour 80 départements qui craignaient de ne pas pouvoir boucler le budget. Un acte commun, signé à l’unanimité par les 103 membres, a été soumis au premier ministre pour faire part de cette inquiétude.
« Nous n’avons plus aucun levier fiscal »
Mais Michel Barnier a dévoilé une série de mesures qui ont été applaudies par l’assemblée présidée par le président UDI de la Côte-d’Or, François Sauvadet. Patrick Weiten, vice-président de l’ADF, a lui aussi évoqué la nécessité pour l’Etat de trouver de l’argent tout en comprenant les spécificités des départements. « Nous n’avons plus aucun levier fiscal et en même temps les charges de solidarité (personnes âgées, handicap, protection de l’enfance, augmentation des bénéficiaires du RSA) ont augmenté, des charges qui représentent 60% du budget », rappelle Patrick Weiten.
Plus de pouvoir aux départements de France
« C’était le congrès de la dernière chance », explique-t-il. « Mais il a compris que c’était un budget de Bercy, un budget politique » et a revu sa copie pour les parlementaires. La contribution a finalement été diminuée quasiment par deux, « une bonne nouvelle ». Le président du conseil départemental a aussi plaidé pour un état fédéral, et salue la volonté de plus responsabiliser les préfets : « il faut plus de décentralisation pour être proche des problèmes des citoyens, et en même temps un préfet fort qui représente l’Etat ». En attendant, le budget pour la Moselle est en train d’être retravaillé et sera voté au mois de mars à la place de janvier pour faire des arbitrages « qui ne seront pas faciles à faire ».