Un centre de maintenance ferroviaire pour s’occuper des TER du sillon lorrain est en construction à Montigny-lès-Metz, cofinancé par le Luxembourg et la région.
Les ateliers SNCF ont été construits en 1850 à Montigny-lès-Metz. Un fleuron pour « Montigny la ville cheminote » mais les 25 000 m2 de bâtiments ont été abandonnés en 2013 et détruits en 2019, rue Saint-Victor. Des friches qui trouvent un renouveau et une portée internationale. Les travaux ont commencé fin 2024 et devront s’achever fin 2026. « Lorsqu’on résume l’histoire de notre ville, notre identité repose sur le fait religieux, le fait militaire, mais aussi le fait ferroviaire. Ici notre paysage est marqué par ces 35 hectares au milieu de la ville » résume Jean-Luc Bohl, le maire.
Le projet à 105 millions d’euros qui sort de terre est un centre de maintenance ferroviaire pour remiser 41 rames TER du sillon lorrain, dont les 24 nouvelles achetées à TER Normandie. Les trains pourront être chouchoutés sur un atelier 4 voies de 7 600 m2, une aire de lavage couverte ou encore des voies de stationnement pour une surface au sol de près de 10 000 m2. A proximité, la maison du projet a été inaugurée ce mercredi. « Elle reflète ce que nous souhaitons faire sur cet atelier : créer la ville ferroviaire du XXIe voire XXIIe siècle » dit Stéphanie Dommange, directrice des TER Grand Est. Ainsi, 95% de la maison provient de matériaux réutilisés, dont 285 m2 de parquet ou 833 m3 de pierre de Jaumont. Le centre de maintenance sera lui recouvert de 4700 m2 de surface de toiture blanche et disposera de plus de 22 000 m2 de surface végétalisée plantée.
Un pas important dans le développement du transfrontalier
Lors de la visite de chantier organisée avec le préfet, le président de région et les élus locaux, la ministre de la Mobilité du Luxembourg, Yuriko Backes, a profité de l’occasion pour rappeler l’intérêt de développer une politique conjointe forte entre la France et le Luxembourg afin d’améliorer le transport transfrontalier. « Nos investissements sont très importants avec les autorités françaises pour avancer de manière concrète. La vie quotidienne des frontaliers est importante pour nous, ils contribuent à notre économie et on doit améliorer au plus vite leur façon de voyager entre les deux pays ».
Plus de trains, plus de wagons, plus de ponctualité : la capacité d’ici 2030 sera multipliée par 2,5 sur le rail lorrain. « L’intensité en nombre de trains, avec des trains plus longs, cela permet d’embarquer plus de gens en heure de pointe », confirme le président de région Franck Leroy, au sortir d’un déjeuner de travail sur la coopération franco-luxembourgeoise dans le transport jusqu’en 2030. Entre autres projets pour améliorer le quotidien des usagers : l’élargissement de l’A3 au Luxembourg, de l’A31 en France, le projet A31bis, « une série de grands chantiers qui vont se combiner pour fluidifier le transport entre Metz et le Luxembourg dans les deux sens » ajoute la ministre. A terme, la région prévoit de faire circuler jusqu’à 8 trains par heure et par direction, en plus des TGV et trains de marchandise.