Mercredi 5 novembre, le procureur de la République de Sarreguemines a annoncé le placement en détention provisoire de six individus suspectés d’avoir tendu des guet-apens à des homosexuels en Moselle.
Le 29 octobre, six hommes, âgés de 20 à 22 ans, ont été interpellés et présentés à un juge d’instruction, puis placés en détention provisoire pour avoir tendu des guet-apens à des homosexuels en Moselle, rapporte l’AFP, mercredi 5 novembre, via le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady.
Les six suspects ont tous déjà été condamnés par la justice des mineurs. Trois d’entre eux, condamnés pour des faits de violences ou vols, sont en état de récidive légale.
Piégés en Moselle par une application de rencontre
Ils organisaient des rendez-vous à Sarreguemines et ses environs via l’application de rencontres Grindr, très utilisée dans la communauté gay. Les victimes étaient accueillies par deux des hommes à visage découvert, « rapidement rejoints par trois ou quatre complices cagoulés », a détaillé le procureur.
Le modus operandi était brutal, précise Olivier Glady : « Les malfaiteurs se montraient alors violents envers les victimes et les menaçaient à l’aide de couteaux et d’un taser pour se faire remettre du numéraire ou des virements bancaires. »
Outre des injures homophobes, des fouilles de véhicules, des tentatives de virements bancaires et les effacements de données sur les téléphones des victimes ont été réalisés par les malfaiteurs au moment des agressions.
Olivier Glady, procureur de la République de Sarreguemines
Un phénomène LGBTphobe en hausse, dénonce une association
Une enquête est ouverte pour extorsions aggravées, association de malfaiteurs et recel de biens provenant d’extorsions. Cinq victimes ont, à ce stade, été identifiées.
Stop Homophobie, association de lutte contre les discriminations anti-LGBT, a réagi à l’affaire. Dans un communiqué, ils dénoncent des guet-apens homophobes qui sont loin d’être des actes isolés : « Ces faits s’inscrivent dans une série d’agressions visant des personnes homosexuelles piégées sur les réseaux de rencontre, un phénomène en hausse, signalé depuis plusieurs années par les associations de lutte contre les LGBTphobies. »





